A priori, la manifestation visait à dénoncer toutes les « discriminations ». Mais curieusement, cette marche organisée à Toulouse, en présence de 2 000 personnes, a quelque peu dévié de son objectif premier, à tel point que des manifestants sont allés jusqu’à tenir des propos antisémites. Ce n’est pas nouveau. Déjà à la manifestation contre François Hollande de janvier dernier, qualifiée de « Jour de Colère », des insultes antisémites avaient fusé. Elles ont été relevées notamment par l’ancien Garde des Sceaux Robert Badinter, juif lui-même et ancien sénateur socialiste, qui a entendu des personnes crier : « Juifs dehors ». Il a souligné que « c’était la première fois depuis la fin de l'Occupation que l'on entendait hurler dans les rues de Paris 'dehors les Juifs' ".
Devant le centre LGBT, défendant les droits des homosexuels, des protestataires s’en sont pris à Nicole Yardeni, présidente du CRIF de Midi-Pyrénées. Celle-ci a été surprise de cette agressivité, venant surtout de personnes censées lutter contre ce type de comportement raciste.
La maire socialiste de Toulouse, Pierre Cohen, a quitté les manifestants avant cet incident. Avant de partir, il s’est contenté de déclarer que « le PS serait toujours là pour lutter contre le racisme, l’homophobie et l’antisémitisme ».
Dans ce contexte, il faut savoir que le CRIF organisait samedi soir, avec la LICRA, un rassemblement devant la Préfecture pour protester contre la venue de Dieudonné, attendu dans la soirée à Toulouse.
Source Chiourim