mardi 11 février 2014

Israël : rencontre ministérielle sur le boycott


Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a convoqué une réunion dimanche soir pour discuter de la menace croissante du boycott économique d'Israël dans l'optique du maintien du statu quo avec les Palestiniens et de la poursuite de la construction en Judée-Samarie. De hauts responsables israéliens ont dit avant la réunion que l'objectif est d'établir une stratégie et de déterminer s'il convient de lancer une campagne de relations publiques agressive ou de faire usage des voies diplomatiques traditionnelles.



La discussion avait été programmée pour avoir lieu la semaine dernière, mais a été annulée à la dernière minute en raison de la dispute politique entre Netanyahou et ministre de l'Economie Naftali Bennett. La réunion de dimanche aura lieu au milieu d'une confrontation différente - cette fois entre Bennett et le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.
La discussion, qui doit débuter à 17h30, ne comprendra que Lieberman, Bennett et le ministre des Affaires stratégiques Youval Steinitz, qui devrait présenter un plan au ministère.
Haaretz rapporte que le plan suggère une approche proactive dans son opposition aux organisations faisant la promotion du boycott d'Israël. Le plan propose d'investir des ressources importantes dans l'organisation d'une campagne publique.
Le ministre Steinitz exige un budget de 20 millions d'euros (100 millions de shekels) pour la mise en œuvre du plan, qui comprendra du matériel de relations publiques et des campagnes juridiques et médiatiques agressives contre les organisations pro-boycott.
Le ministère des Affaires étrangères a pour sa part une approche différente. Les diplomates pensent que les organisations non gouvernementales qui font pression pour un boycott de grande envergure contre Israël et non pas strictement contre les colonies sont relativement marginales et qu'une campagne publique contre elles jouera en faveur de celles-ci.
Il veut se concentrer à faire avancer le processus de paix avec les Palestiniens, ce qui selon lui évitera une grande partie des menaces de boycott.
Ils se pencheront également sur l'éventualité de déposer des poursuites judiciaires devant les tribunaux européens et nord-américains contre les organisations qui font la promotion de la campagne Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS).
La possibilité d'activer le lobby pro-israélien aux Etats-Unis, en particulier AIPAC, afin de promouvoir une loi au Congrès contre le boycott économique d'Israël sera aussi discutée.

Source I24News