lundi 9 décembre 2013

Tout accord de paix qui exclut le Hamas est « une blague »


Sur les ondes de la radio Juive australienne, Naftali Bennett, ministre de l’Économie, en visite officielle en Australie) a déclaré dimanche matin, à propos des négociations avec l’autorité palestinienne :  " Je suis pour un accord mais un vrai, un qui ne nuise pas à nos intérêts. Peut-être que j’ai raté le journal d’information, peut-être que le Hamas à Gaza a reconnu Israël et a arrêté les tirs de roquettes…  " a-t-il ajouté sur un ton sarcastique. 


Les pourparlers de paix qui ne comprendraient pas un accord avec les dirigeants de la bande de Gaza sont  " une plaisanterie " , a insisté Bennett. Pour illustrer ses propos, il a comparé un accord de paix final à la vente d’une voiture.
" Imaginons que vous négociez l’achat d’une voiture avec quelqu’un qui ne possède que la moitié de la voiture. Et, imaginons que le propriétaire de l’autre moitié dit qu’il ne reconnaîtra pas la vente. Payerez-vous la totalité pour obtenir seulement  la moitié de la voiture ? "
Les commentaires de Bennett tombe à pic, juste le lendemain du jour ou trois roquettes Qassam ont été tirées depuis la bande de Gaza sur les villes israéliennes samedi après-midi. Heureusement, toutes les trois ont atterri à l’intérieur de la bande de Gaza, a rapporté la radio militaire.
Bennett a répondu à l’optimisme que les dirigeants américains, le président Barak Obama et le secrétaire d’État John Kerry, ont affiché au Saban Forum de la Brookings Institution à Washington ce week-end. Interrogé sur la pression américaine que subi Israël pour parvenir à un accord avec la direction palestinienne, Bennett a demandé rhétoriquement : " Alors, vous renoncez à notre responsabilité sur notre sécurité parce que quelqu’un met la pression sur vous . L’ancien Premier ministre, Ehud Barak, a promis monts et merveilles aux Palestiniens et nous avons eu 1000 morts. On nous avait promis que Gaza se transformerait en Singapour et nous avons eu des milliers de roquettes. L’ annonce des accords de paix d’Oslo a fait plus de 1.500 morts ".
Malgré son opposition aux actuels pourparlers de paix, Bennett a déclaré que  " son parti ne sera pas le problème dès lors que tout le peuple palestinien, y compris le Hamas dans la bande de Gaza et l’Autorité palestinienne en Judée-Samarie, se mobilise pour la paix ".
Les commentaires de Bennett font écho au scepticisme exprimé ces derniers jours par d’autres hauts responsables israéliens. Alors que le Premier ministre Benyamin Netanyahou a réitéré à maintes reprises son engagement à parvenir à un accord, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et le ministre de la Défense Moshe Yaalon ont fait des déclarations nettement différentes ces derniers jours. Liberman a déclaré : " Pour parler franchement, je ne crois pas qu’il soit possible d’arriver prochainement  à un accord mais je pense qu’il est essentiel de ne pas rompre le dialogue car nous vivons dans la même région ".
Le ministre de la Défense, Moshe Yaalon, a déclaré :  " J’ai soutenu les accords d’Oslo et j’apprends que nous n’avons pas de partenaire de l’autre côté pour une solution à deux États. Depuis l’aube du sionisme, aucun leadership arabe ou palestinien n’a été près à  reconnaître notre droit d’exister en tant qu’ Etat-nation du peuple juif. Nous ne céderons plus un millimètre de terrain aussi longtemps  que nous n’aurons pas en face de nous un partenaire prêt à accepter cette reconnaissance et accepter la fin du droit au retour ".

Source Tel-Avivre