Hier, mon rédac-chef me laisse ce message sur mon répondeur : « Sharon, une photo de Soral la queue à l’air circule sur Internet, fais-moi un papier pour demain, pas moins de 3000 signes.» Mais pourquoi ça tombe toujours sur moi ? ...
En cliquant sur le lien que m’a envoyé mon rédac-chef, j’arrive sur le blog de Jean-Claude Elfassi, le paparazzi qui s’est donné pour mission de « mettre à genoux » Soral et Dieudonné. J’avoue que, même en désapprouvant les méthodes d’Elfassi, l’image de Soral bavant de rage à la perspective de sa petite verge molle exposée au su et au vu de centaines de milliers d’internautes, dans une mise en scène d’un ridicule absolu, me réjouit.
Mais que(ue) dire d’une telle photo, aussi pathétique que son auteur. Analysons d’abord les éléments qui la composent. Une salle de bain grise et sans charme, pierres et mosaïques façon King Sauna – l’esthétique backroom gay que n’assume définitivement pas Soral – un radiateur sur lequel pendouille un peignoir blanc, et à terre, une serviette imprimé « vache » du meilleur goût, ou ce qui y ressemble. Sur le bout du meuble noir apparent, un trousseau vanity et quelques crèmes. L’homme est coquet et prend soin de sa peau flasque. Bon, comme vous l’avez sans doute noté, j’essaie de reculer le moment que vous attendez tous, comme mon enfoiré de rédac-chef. Le commentaire de bite.
Bah ouais. Y a que ça qui vous intéresse en fait. Bon, déjà, Soral n’est pas circoncis. Ça l’aurait foutu mauvaise, un gland bien dessiné pour cette tête de noeud. Soral you-pine, je voyais déjà les vannes bien senties sur sa possible judéité. « Soral fait son coming out, on a retrouvé le mohel qui l’a circoncis ! Bientôt la bar-mitzva. » Mais non, l’homme a son prépuce bien conservé, il n’en est pas.
Bien monté le Soral ? À vue d’oeil, mais loin d’être une experte (ndlr : genre…), je dirais dans les 5-6 cms au repos. Soral n’est pas Thierry Henry. De l’Anaconda, on passe au modèle lombric. De plus, je suis quasi-certaine qu’il s’est astiqué le manche avec la crème provenant du tube blanc que l’on voit au premier plan, avant de prendre sa photo de pervers, histoire de gagner 2-3 cms de longueur au moyen d’une bonne friction. Oui, je sais, c’est tellement facile de se moquer de la dimen-sion ridicule de son engin. Mais c’est bien fait pour sa sale gueule.
On se demande aussi si le prochain spectacle de Dieudonné ne s’intitulera pas « Le pénis d’Alain », une performance arty où les deux compères joueront à touche-pipi, se tripotant mutuellement la nouille devant des photos d’Élisabeth Lévy et d’Éric Zemmour, pour cracher dans un final orgasmique leur purée antisionistémite.
Je n’insisterai pas sur l’esthétique « poutinienne » de son corps adipeux, le Soral tentant vainement, par la pratique de la boxe française, de muscler ses pattes de coq et son ventre mou. L’homme étant, paraît-il, plus apte à la course à pied et à taper dans un sac de sport qu’en situation de combat rapproché. En fait, Soral à poil ressemble à ce qu’il est, habillé. Gras, vulgaire, inspirant le dégoût. Pas bandant. Vraiment pas.
Sharon Boutboul