La Loi de la Nation qui suscite tant de polémiques a été adoptée ce dimanche au cours d’un conseil des ministres particulièrement mouvementé. Les partisans et les opposants de ce projet de loi destiné à affirmer l’identité d’Israël en tant qu’Etat national du peuple juif respectant les valeurs démocratiques se sont affrontés pendant des heures avant le vote qui a finalement permis au Premier ministre d’obtenir satisfaction avec 15 voix favorables contre six qui s’y sont opposées...
Pour Netanyahou, c’est une victoire mais elle risque de lui coûter cher. En effet, il n’est pas assuré que la loi sera approuvée s’il la soumet ce mercredi à la Knesset.
Vu l’opposition qu’il risque alors de rencontrer, cela pourrait mettre sérieusement en jeu l’avenir de son gouvernement.
En effet, les ministres Yaïr Lapid et Tsippi Livni, opposés à la loi, ont déjà annoncé dimanche soir leur intention de ne pas voter en sa faveur. Dans ce cas, Netanyahou n’aurait pas d’autre choix que de les limoger.
Il s’agit donc pour le Premier ministre de bien manœuvrer et ces prochaines 48 heures vont être décisives.
Plusieurs solutions sont encore envisageables : soit il présente sa loi mercredi comme prévu en séance plénière en prenant le risque de provoquer des élections anticipées, soit il trouve un compromis lui permettant de repousser l’échéance et de trouver le moyen de régler la question.
Selon certains commentateurs politiques, Netanyahou souhaite la tenue d’élections anticipées et ne craint donc pas les retombées de cette loi. Pour le moment, les sondages lui sont plutôt favorables.
Claire Dana-Picard
Source Chiourim