«Greta Thunberg a pris le monde d'assaut avec ses prévisions climatiques apocalyptiques.
Naomi Seibt, une étoile montante, plaide pour un discours scientifique approprié sur le changement climatique.
Qui vous semble être la plus raisonnable?» peut-on lire dans la légende d'une des vidéos du Heartland Institute.
«Les émissions de CO2 d'origine humaine ont-elles autant d'impact sur le climat? Je pense que c'est ridicule de croire ça», a déclaré la jeune militante citée par le Washington Post, qui lui accorde tout un article.
Naomi Seibt appelle à la dédramatisation face au changement climatique et estime que la conscience climatique –fer de lance de Greta Thunberg– n'est rien d'autre qu'une «idéologie manifestement anti-humaine».
Bien que selon le média américain, Naomi Seibt refuse l'étiquette «anti-Greta» car cela suggèrerait qu'elle est elle-même «une marionnette endoctrinée», force est de constater que dans ses vidéos, elle n'hésite pas à reprendre les codes de communication de la Suédoise en détournant ses célèbres phrases.
Elle transforme par exemple le «Je veux que vous paniquiez» que Greta Thunberg avait lancé au Forum économique mondial de Davos il y a un an, en «Je ne veux pas que tu paniques. Je veux que tu penses» dans une de ses vidéos.
Le Heartland Institut, financé en grande partie par des dons anonymes, peut également compter sur le soutien de ses membres influent·es, comme le physicien William Happer –l'un des principaux directeurs du Conseil de sécurité nationale des États-Unis entre septembre 2018 et 2019.
William Happer, proche conseiller du président Trump sur le climat et ouvertement climatosceptique, a par exemple déclaré en 2014 que «la diabolisation du dioxyde de carbone est comme la diabolisation des pauvres Juifs sous Hitler».
Au cours de son mandat pour l'administration Trump, William Happer a notamment demandé de l'aide au Heartland Institute pour promouvoir ses idées et faire tomber le concept d'urgence climatique, selon un échange de mails recueillis par le Guardian.
Bien que désormais soutenue par un organisme influent aux États-Unis, la jeune Naomi Seibt est encore loin de supplanter Greta Thunberg qui, en à peine deux ans, est devenue l'égérie de la lutte contre le changement climatique à travers le globe.
Source Slate
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