Le Liban a signé en 2018 son premier contrat d'exploration pour deux blocs offshore avec un consortium emmené par le groupe français Total et incluant l'italien Eni et le russe Novotek.
Les travaux dans le bloc 4, au nord de Beyrouth, devaient débuter en décembre mais ils ont été repoussés en attendant l'arrivée du bateau.
Le ministre de l'Energie Raymond Ghajar a annoncé mardi sur Twitter "l'arrivée du navire de forage Tungsten Explorer" qui a jeté l'ancre "dans le premier puits d'exploration du bloc maritime 4".
Le gouvernement a annoncé le lancement des travaux dans les prochaines 48 heures.
"Total se réjouit de pouvoir démarrer les opérations d'exploration sur le bloc 4 avec le premier puits d'exploration en offshore profond au Liban", a commenté de son côté Ricardo Darré, directeur de Total Exploration et Production Liban, dans un communiqué.
La durée du forage est estimée à deux mois, selon le texte.
Situé à environ 30 km au large de Beyrouth, ce puits d'exploration fera l'objet d'un balayage en profondeur en vue d'"explorer des cibles situées à plus de 2.500 m sous le fond marin", indique Total.
Le Liban est confronté depuis plusieurs mois à une crise économique sévère, exacerbée par le déclenchement en octobre d'un mouvement de contestation inédit contre la classe politique accusée de corruption et d'incompétence.
Outre l'exploration du bloc 4, des travaux de forage devraient à terme être lancés dans le bloc 9, dont une partie se trouve dans une zone maritime disputée avec Israël, pays avec lequel le Liban est techniquement en état de guerre.
Mais aucune date n'a encore été annoncée. Et les résultats du forage dans le bloc 4 "seront nécessaires pour finaliser la stratégie d'exploration du bloc 9", a indiqué le groupe Total dans un communiqué envoyé à l'AFP.
"Nous devons continuer nos études techniques avant de définir plus précisément où nous forerions dans le bloc 9", a ajouté la compagnie, assurant que les travaux d'exploration prévus seront dans tous les cas "situés à l'extérieur de la zone frontalière de dispute".
Le groupe Total avait indiqué en 2018 que le contentieux concernait "moins de 8% de la surface du bloc 9", assurant qu'aucune activité de forage n'aurait lieu dans la zone disputée.
Beyrouth a lancé en 2019 un deuxième appel d'offres pour l'exploration de cinq nouveaux blocs.
Les consortiums internationaux sont invités à déposer leurs offres d'ici avril 2020.
Source Connaissance des energies
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