Un député jordanien a déclaré : " Des millions de réfugiés palestiniens et leurs descendants qui vivent à l’extérieur des territoires et qui possèdent une nationalité étrangère ne seront pas admissibles pour un « droit au retour » en Israël en vertu de l’accord cadre proposé par le secrétaire d’Etat américain John Kerry" .
Mohammad Al-Qatatsha a déclaré à l’agence Ma’an, ce matin, mercredi, que Kerry aurait révélé les détails de sa proposition lors d’une réunion avec le roi Abdallah II de Jordanie lundi et qu’elle contiendrait des « conditions secrètes ».
Bien qu’il n’existe pas de données officielles, selon les estimations, la population palestinienne de Jordanie est d’environ trois millions de personnes, plus de la moitié de la population du pays.
Après l’abandon de ses revendications sur la Judée-Samarie en 1988, la Jordanie a accordé la citoyenneté aux réfugiés palestiniens sur son territoire, à l’exception de ceux qui sont venus de la bande de Gaza. Les Palestiniens de Judée-Samarie vivant en Jordanie étaient admissibles à la citoyenneté tant qu’ils pouvaient prouver des liens continus avec la Judée-Samarie par le biais des permis de séjour délivré par Israël.
Toutefois, durant des années, la Jordanie a systématiquement refusé la nationalité jordanienne à des citoyens d’origine palestiniens justifiant cette procédure comme étant un moyen de prévenir le transfert forcé des Palestiniens par Israël vers la Jordanie. En réalité les observateurs soupçonnaient que la Jordanie était plus préoccupé par sa propre composition démographique que par les droits de citoyenneté des Palestiniens.
Selon un rapport publié par Human Rights Watch en 2010, plus de 2.700 Jordaniens d’origine palestinienne ont été dépouillés de leur nationalité entre les années 2004 et 2008. La pratique aurait été suspendu en Avril 2012. Les descendants des réfugiés palestiniens dans d’autres pays, comme la Syrie, le Liban, l’Irak et l’Egypte, sont généralement exclus de l’obtention de la citoyenneté.
Al-Qatatsha a également déclaré que la direction jordanienne soutient les droits des Palestiniens et s’oppose à l’isolement d’un futur Etat palestinien avec les forces jordaniennes et internationales de contrôle des frontières.
Dans le cadre de sa proposition, John Kerry s’est heurté à l’opposition des deux côtés, israéliens et palestiniens, sur des questions telles que les dispositifs de sécurité et le droit au retour, il n’aurait même pas obtenu le soutien du président américain Barak Obama pour imposer un accord « contraignant » aux deux côtés.
Le roi Abdallah devrait rencontrer Obama le 14 Février en Californie.
Du côté israélien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu se rendra aux Etats-Unis pendant cinq jours au mois de Mars, au cours de sa visite à la Maison Blanche, il devrait s’entretenir avec Barak Obama essentiellement sur le dossier processus de paix avec les Palestiniens ainsi que sur les différences de point de vue entre Jérusalem et Washington au sujet du programme nucléaire iranien.
Source Tel-Avivre