dimanche 23 février 2014

Israël participe au Forum international sur les énergies renouvelables à Rabat


Une délégation de chercheurs et scientifiques israéliens est venue participer dans la session plénière solennelle du Forum international sur les énergies renouvelables, qui s’est tenue du 19 au 21 février 2014, à la capitale du Royaume du Maroc. Environ 200 personnes, dont des ministres, des décideurs et des chercheurs nationaux et internationaux se sont réunis à Rabat pour discuter sur le thème : «Sources d’énergie renouvelables et transition énergétique : faits, défis et opportunités pour le Maroc».


Le mois dernier, l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) a ouvert sa 4e Assemblée générale avec la participation de ses 124 pays membres, dont Israël qui n’entretient pas de relations diplomatiques officielles avec les Émirats arabes unis, pays hôte de la réunion.

Le Maroc a besoins des énergies renouvelables

Selon l’Académie Hassan II des sciences et techniques, organisatrice de l’événement, Au Maroc, la demande en électricité s’est accrue, ces dernières années, d’environ 8% par an. Bien qu’elle soit synonyme d’un développement socioéconomique, cette augmentation pénalise fortement les Finances publiques puisque les combustibles fossiles utilisés sont presque tous importés.
L’Académie Hassan II a dressé l’état des technologies de production de l’énergie renouvelables installées ou en cours d’installation au Maroc. Rappelons que le Maroc a adopté en 2009 une stratégie énergétique ambitieuse, basée notamment sur les énergies renouvelables. Ainsi, à l’horizon 2020, la puissance électrique additionnelle totale de toutes origines devrait frôler 9 246 MW et l’investissement total dans les différents projets électriques et pétroliers avoisinerait quelque 200 milliards de dirhams.
L’Académie Hassan II veut essentiellement promouvoir l’énergie solaire à concentration, de l’énergie photovoltaïque et de l’énergie éolienne. La recherche et la formation de cadres de haut niveau sont sans doute les éléments qui conditionnent la réussite de cette magnifique avancée que le Maroc est en train de réaliser dans le domaine des énergies renouvelables, souligne l’Académie. Les énergies renouvelables occupent une place de choix puisqu’elles devraient peser 42% de la puissance électrique totale installée au Maroc au même horizon.
À eux seuls, le solaire et l’éolien nécessiteront 12,5 milliards de dollars d’investissements (l’équivalent d’environ 103 milliards de DH), soit plus de 1 milliard par an (environ 8,28 milliards de DH).
 
Israël, par son expertise, est disponible à aider le Royaume du Maroc

Des experts israéliens ont a affirmé leur volonté d’aider les autorités marocaines à servir les populations les plus marginalisées à retrouver de l’autonomie dans leur vie quotidienne, en mettant en place avec elles des solutions de production d’énergie non connectées au réseau électrique, à partir des énergies solaire et éolienne.
Israël dispose d’une expertise mondialement reconnue dans les technologies environnementales qui sont désormais développées par les universités et les entreprises israéliennes et mises en œuvre dans l’agriculture ou dans l’industrie.
Dans l’État Juif des technologies innovantes ont été développées, par exemple les étangs solaires permettant de produire de l’électricité. L’utilisation de l’énergie solaire est bien bine développée dans plusieurs autres domaines : chauffe-eau solaires – imposés dans tous les logements neufs par la loi, panneaux photovoltaïques pour des appareils isolés : téléphones publics, feux clignotants, arrêts d’autobus…
Israël continue d’être en pointe de la recherche appliquée sur l’énergie solaire, qui représente 20 % de l’effort de R&D sur l’énergie. Le thème des énergies renouvelables est surtout développé par l’Institut Weizmann à Rehovot qui dispose d’un centre de démonstration de technologies solaires, tout comme le centre de recherche Ben-Gourion de Sde-Boker,dans le désert du Néguev, qui a développé des techniques d’énergie dans le bâtiment : solaire passif, concept d’architecture adaptée au désert.
Les énergies renouvelables : futur domaine de coopération entre Israël et le Maroc ?

Les différentes interventions au Forum international sur les énergies renouvelables, qui s’est tenue du 19 au 21 février 2014, à la capitale du Royaume du Maroc, ont toutes insisté sur le fait que les besoins énergétiques dans le monde sont de plus en plus importants et que seule une approche qui favorise l’efficacité énergétique et l’investissement dans les énergies renouvelables était capable d’assurer un développement durable.
L’énergie est un domaine emblématique des défis et des enjeux d’un partenariat renouvelé entre les deux rives de la Méditerranée. L’urgence est là. Neuf millions de Méditerranéens n’ont pas accès à l’électricité, et la demande totale en énergie de la région pourrait augmenter de 65 % d’ici à 2025.
Dans ce cadre le secrétaire l’Académie Hassan II des sciences et techniques, Omar Fassi Fihri, a exprimé sa volonté de voir promouvoir la coopération avec les chercheurs israéliens pour offrit aux des jeunes diplômés marocains la maîtrise des technologies des énergies renouvelables.
Le ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle, Rachid Belmokhtar, a souligné que la transition énergétique au Maroc n’était pas un choix de circonstances, un compromis ni une négociation, c’est une décision stratégique majeure pour répondre à de nombreux enjeux sociaux, économiques et environnementaux.
Déjà le Sommet du 13 juillet 2008,à Paris, a basé les Fondements d’un partenariat Euro- méditerranéen renforcé en matière d’énergie renouvelable avec un projet ambitieux pour la création d’un Plan Solaire Méditerranéen. Les dirigeants méditerranéens sont tombés d’accord pour renforcer les infrastructures énergétiques et faire émerger un modèle commun de développement durable (1)
En Octobre 2009 Israël a participé aussi à la réunion internationale organisée par l’IRENA (Agence internationale pour les énergies renouvelables) dont le siège est à Abou Dhabi. L’objectif etait d’insuffler une nouvelle dynamique mondiale afin d’accélérer la transition énergétique vers des modes de production d’énergies non fossiles dont les ressources sont inépuisables(2).

Souhail Ftouh

(1) voir notre article : L’Union pour la Méditerranée : Israël au centre du « Plan Solaire Méditerranéen »
(2) Voir notre article : Israël participe aux travaux de l’Agence internationale des énergies renouvelables à Abou Dhabi

Source Identite Juive