lundi 23 décembre 2013

Des millions issus du monde arabe gérés depuis les tours de Tel-Aviv


Tal Keinan, américano-israélien gère un portefeuille de 6 milliards de shekels dont une partie vient des pays du Golfe.Tal Keinan semble partagé entre deux mondes. Né et élevé aux Etats-Unis, ce gestionnaire de placements de 44 ans a immigré en Israël après avoir terminé le lycée et a servi comme pilote de chasse dans l’armée de l’air israélienne. Après avoir démarré une carrière dans la finance de retour en Amérique, il est retourné en Israël il y a sept ans pour fonder la société d’investissements KCPS Clarity .



Aujourd’hui, il gère un portefeuille de 6 milliards de shekels (1,7 milliard de dollars), dont une grande partie comprend des dotations pour des établissements d’enseignement et des musées dans le monde entier
Une proportion non négligeable de l’argent géré par Keinan provient d’une source plutôt surprenante pour un établisement de placement situé dans les tours Azrieli de Tel-Aviv : de riches particuliers de pays arabes. Grâce à son expérience, Keinan a des contacts d’affaires que d’autres gestionnaires de placements israéliens n’ont pas. « Les clients du Golfe Persique travaillent généralement avec les institutions financières basées en Suisse. Ce sont ces dernières qui les orientent vers nous », explique-t-il.

Est-ce que travailler avec les Israéliens constitue pour eux une option ?

«Il est vrai qu’il y a des familles dans les pays arabes qui ne feront pas d’affaires avec nous, mais certains n’ont rien contre nous en tant qu’israéliens. J’ai récemment rencontré un homme d’affaires de haut rang d’Arabie saoudite qui n’était pas gêné de me dire qu’il n’y a qu’une seule nation dont les citoyens ont une pleine confiance lorsqu’il s’agit de choisir un cardiologue, un avocat ou un gestionnaire financier".

Pourquoi des clients issus du monde arabe vous choisissent-ils ?
« La plupart de mes clients s’adressent à nous sur recommandation d’un tiers. Lors de rencontres d’affaires avec des partenaires des Émirats Arabes Unies, ils ne se soucient guère du fait que nous venions d’Israël.
Keinan explique qu’il sent qu’une transformation générationnelle se produit dans le monde arabe. « Les représentants plus agés de ces pays ont une opinion souvent tranchée faconné par le souvenir de l’humiliation de la guerre des Six Jours, mais pour la jeune génération le fait d’être israélien est généralement sans conséquence ».

Source Israel Valley