Nés aux États-Unis, en Israël, en Belgique, en France, en Russie, en Pologne ou en Lituanie, sept jeunes gens racontent leur histoire personnelle percutée par la découverte du yiddish.
À travers l’œuvre de poètes de l’entre-deux-guerres, ils nous dévoilent la puissance et l’éclat de cette poésie dont les mots n’appartiennent pas seulement à un passé juif mais leur permettent de s’installer dans leur présent.
La langue qui fut celle de l’exil et de la mort, qui fut dénigrée et parfois rejetée par le jeune état d’Israël qui n’y voyait que la langue des victimes, apparaît à nouveau émergente et vivace dans son expression confiante d’un dialogue avec plusieurs autres idiomes.
La langue Yiddish est une langue inestimable qui se révèle là comme une contingence unique d’exprimer une pensée, un humour et une description du monde.
Alors qu’elle ne contient que 10 % d’hébreu, cette langue déclinée de l’allemand échappe sous nos yeux au simple jargon pour devenir appareil d’un paradigme. Les poèmes déclamés tout au long du film constituent la trame émotionnelle et esthétique de l’expérience du spectateur (on souhaiterait emporter avec nous le recueil de ses textes et leurs traductions).
Nurith Aviv nous transporte de Paris à Vilna en passant par Tel-Aviv Berlin ou Varsovie, et nous mène , au fil des digicodes, à la rencontre de personnes merveilleuses en des lieux de recherche confidentiels.
Un voyage que seule la réalisatrice curieuse et polyglotte sait organiser.
Yiddish de Nurith Aviv
Au cinéma le mercredi 11 mars 2020
Source Toute la Culture & Koide9enisrael
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