Ce « Beau Livre », disponible dans les langues arabe, française et anglaise, est illustré de photos de sur le judaïsme marocain, l’hébreu et les albums de chants religieux et mondains ainsi que de concerts musicaux.
Il y figure également les grands noms de la chanson et de la musique juives marocaines.
Selon l’auteur, l’une des caractéristiques de la musique juive marocaine est son ouverture sur les airs, rythmes et autres influences musicales, l’ingéniosité innée de ses musiciens les ayant aidé à jouer de nouveaux instruments de musique, tels que le violon, le piano, l’accordéon, le saxophone et autres.
Parlant de son livre, Ahmed Aydoun a expliqué que « la musique traduit les échanges qui se sont toujours définis par la paix entre Juifs et Musulmans du Maroc, c’est un espace témoin d’un brassage entre les deux religions qui ont coexisté depuis de long siècles au Maroc ».
Il a également relevé que l’Andalousie a été un laboratoire pour la musique marocaine où les deux confessions ont apporté leurs plus belles notes, soulignant que « la musique est un marqueur d’identité et la musique profane publique est la branche ou les confessions juives et musulmanes se sont le plus mélangées ».
Pour Aydoun, l’intérêt porté à la musique juive est « l’expression de notre attachement à notre identité marocaine, socle de plusieurs cultures et religions».
« Je me suis intéressé dans mon parcours à différentes musiques du Maroc dont la musique hassanie et la musique amazighe et il m’a semblé essentiel d’explorer la musique juive pour tout ce qu’elle a apporté aux différents genres musicaux marocains », affirme-t-il.
Pour l’artiste marocain de confession juive, Maxime Karoutchi, « la musique juive du Maroc est d’abord une musique essentiellement marocaine, rendant un hommage particulier, lors de cette rencontre, à Albert Suissa, un des plus grands compositeurs marocains de confession juive qui a écrit près de 1000 chansons marocaines.
« Il (Albert Suissa) m’a beaucoup inspiré par son attachement à son identité marocaine, dans nos échanges j’ai toujours senti que l’art qu’on représentait était d’abord et avant tout marocain », a affirmé Karoutchi.
Faisant partie intégrante du patrimoine culturel marocain la musique juive gagne aujourd’hui, selon Aydoun à être répertoriée et sauvegardée sous sa forme originelle avant qu’elle ne soit défigurée par les reprises et les arrangements inspirés de l’ère du temps.
Source Article 19
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