Au cœur de la discussion: les crimes haineux et leur propagation sur les réseaux sociaux.
Tous les participants se sont accordés sur un point important: le problème existe et il doit être résolu.
Mais le niveau de gravité n’est pas le même selon les pays, confie à Sputnik Pinchas Goldschmidt, président de la Conférence des rabbins européens.
«En France il y a un vrai problème concernant les agressions contre les juifs, nous n’avons pas oublié Charlie Hebdo, ou le super casher, ou encore l’école à Toulouse, ou le meurtre d’Halimi.
Mais il faut préciser que la communauté juive de France sent que le gouvernement français avec Emmanuel Macron a fait tout pour soutenir les juifs de France.»
Maram Stern, premier vice-président du Congrès juif mondial, tient à préciser qu’à son avis «il est injuste de dire que cela concerne plus un pays ou un autre».
Mais comparant la Russie à l’Europe, il se dit certain «qu’en Russie il n’y a pour le moment pas de crime de haine car elle est dirigée par un Président qui renforce les lois».
C’est pour cela, d’après lui, que «la Russie est épargnée pour le moment». Maram Stern ajoute que dans ce cas précis, l’Europe peut apprendre de la Russie.
Pinchas Goldschmidt a de son côté partagé son expérience : «Je peux dire personnellement, qu’en tant que juif qui marche dans les rues avec une kippa sur la tête, je me sens plus en sécurité à Moscou qu’à Paris».
Cette année, le monde célèbre les 75 ans de la Victoire face au nazisme, mais le rôle indéniable de l’Armée rouge dans la libération d’Auschwitz a été remis en question par certains pays. Le premier vice-président du Congrès juif mondial a été très ferme à ce propos:
«Ce ne sont que des spéculations, Auschwitz a bien été libérée par l’Armée rouge.
Il n’y a pas de débat, c’est un fait. Mes parents sont des rescapés d’Auschwitz, ils ont été libérés par l’Armée rouge, il faut l’admettre et le respecter. Je ne crois pas à cette réécriture de l’histoire, je suis enfant de rescapés, et je sais par qui mon père a été libéré».
Pinchas Goldschmidt de son côté a renchéri: «ce ne sont pas les gouvernements qui doivent s’occuper de l’histoire mais les historiens, l’histoire - aux historiens, la gouvernance des pays - aux hommes politiques».
Source Sputnik News
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