dimanche 9 février 2020

En Afghanistan, d’anciennes synagogues restaurées avec l’aide des habitants


La ville d’Hérat, à l’ouest du pays, a abrité pendant plusieurs siècles la plus importante communauté juive d’Afghanistan, aujourd’hui disparue. Négligées par les Talibans, d’anciennes synagogues sont aujourd’hui rénovées par le gouvernement et les habitants. Une synagogue au plafond coloré recouvert de motifs persans peints à la main, un bain rituel alimenté en eau de source, un ancien cimetière. À Herat, ville de l’ouest de l’Afghanistan, l’histoire de la communauté juive est partout présente........Détails........


“On estime que la population juive” comptait près de “40 000 personnes en 1 836”, raconte la journaliste d’Al Jazeera Ruchi Kumar qui s’est rendue sur les traces de la communauté à Hérat. 
Avec la création de l’État d’Israël en 1948 et l’invasion soviétique en 1979, les juifs ont progressivement quitté le pays.
“Les dernières familles sont parties avant le début de la guerre civile dans les années 90” note la journaliste.
Après le renversement des Taliban en 2001 par les Américains, les gouvernements afghans successifs, aidés des habitants, ont engagé des efforts pour restaurer certains sites tombés en ruines. 
“Bien que les Taliban n’ont pas détruit ces structures historiques comme ils l’ont fait avec les statues de Bouddha à travers le pays, ils n’ont rien fait pour protéger les sites juifs pendant les cinq années où ils ont été au pouvoir” note Ruchi Kumar.
Certains descendants des juifs d’Afghanistan vivant en Europe ou aux États-Unis viennent aujourd’hui visiter les sites restaurés. 
“L’histoire raconte que lorsque les Juifs ont quitté Hérat, ils ont confié les synagogues aux habitants. 
Mais les années qui ont suivi ont été difficiles… La personne en charge de la restauration [de la synagogue de Yu Aw, dans la vieille ville] a fait du très bon travail”, a expliqué à Al Jazeera un descendant d’une famille juive d’Hérat installé au Canada, revenu plusieurs fois sur les traces de ses ancêtres.
Une dizaine d’artistes et d’architectes afghans ont travaillé sur la structure pendant plus d’un an. 
“Nous sommes un peuple qui respecte l’art et la culture” explique Ghulam Sakhi, l’un des gardiens du site. 
Les descendants des juifs d’Hérat “viennent ici pour renouer avec leurs racines et pour prier. 
Cela me rend heureux que nous ayons contribué à faire en sorte que cela soit toujours possible”

Source Courrier International
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