Le propriétaire juif et le gérant musulman d’un petit restaurant de Lachine (Canada) déconstruisent les mythes sur les relations en Israël. Ronen Baruch est originaire d'Israël et Saleh Seh est d'origine palestinienne. Contre toute attente, ils sont de grands amis et partenaires depuis près de 15 ans.......Détails.........
Ensemble, ils ont fait du restaurant Falafel Saint-Jacques l’un des endroits de prédilection des Lachinois et des résidents des alentours.
Contrairement aux croyances populaires, nous apprend M. Baruch, ce qui se passe dans son restaurant reflète la réalité quotidienne en Israël. «On vit ensemble au jour le jour. Le conflit, il existe, mais ce n’est pas un conflit entre les gens. Ici, tout le monde laisse la politique à l’extérieur avant de rentrer pour manger un falafel.»
Les épisodes de violence en Israël et en Palestine sont depuis hautement médiatisés à travers la planète. «Ce qu’on entend aux nouvelles, ce n’est pas toute la réalité. On entend juste le mauvais, regrette M. Seh. Les gens ont besoin de paix. La politique, on l’oublie ici».
Et pour cause, la clientèle du Falafel Saint-Jacques est aussi diverse que le personnel et «tout le monde est content» de partager un repas.
Grands amis
Ronen Baruch a immigré à Montréal lorsqu’il était âgé de 20 ans, il y a 30 ans de cela. Depuis, il exploite des entreprises en restauration.
En 2004, il embauchait Saleh Seh, tout juste arrivé à Montréal, comme stagiaire dans sa fabrique de pitas. Ils n’ont jamais cessé de collaborer depuis.
«On a développé une relation très forte, précise M. Baruch. Je peux avoir confiance en lui à 100% dans tous les aspects de l’entreprise. Il a appris le ‘’business’’ à Montréal et il est devenu un expert. Il est devenu mon bras droit absolu.»
«Nous sommes de très bons amis, ajoute M. Seh. On connaît nos familles, ce n’est pas juste moi et lui. Quand [Ronen] va en Israël, il visite ma famille.»
Deuxième succursale
Fondé en 2015 et servant uniquement de la nourriture végétarienne et végane, le Falafel Saint-Jacques voit depuis sa popularité croitre.
Aux heures achalandées du dîner, le petit espace est comblé de clients, conversant entre eux et avec les employés en hébreu, arabe, anglais ou français. «La bonne nourriture, ça rapproche les gens, confie M. Baruch. Ça réduit les différences, parce qu’au bout du compte, il n’y a pas de différences.»
Fort de son succès, le restaurant ouvrira cet été une deuxième succursale sur la rue Notre-Dame à Lachine, au coin de la 13e avenue. Ce nouvel emplacement proposera une combinaison restaurant-pâtisserie, où il sera possible de déguster un café et une viennoiserie traditionnelle dans un espace café.
Saleh Seh gèrera ce nouvel emplacement. «On veut en ouvrir de plus en plus. Le plan, c’est d’ouvrir des restaurants tout autour de la ville», confie M. Seh.
Source TVA Nouvelles
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