Le projet de loi, qui devrait être soumis aux votes des députés avant l’été, provoque la colère unanime des organisations religieuses sur l’archipel et à l’étranger......Détails.......
S’il est adopté, le texte, en cours d’examen à l’Althingi, fera de l’Islande le premier pays européen à interdire la circoncision.
L’ablation du prépuce d’un mineur, sans raison médicale, sera alors passible d’une peine allant jusqu’à six ans d’emprisonnement.
Proposé par la députée de centre droit, Silja Dögg Gunnarsdóttir, il est soutenu par cinq formations au Parlement, y compris le parti vert de la première ministre, Katrin Jakobsdottir.
Le projet de loi fait un parallèle avec l’excision, déjà interdite dans la plupart des pays européens et en Islande depuis 2005.
Il met en avant « les droits de l’enfant » et soutient que l’intervention est en général pratiquée sans anesthésie, dans « des maisons qui ne sont pas stériles et par des leaders religieux qui ne sont pas médecins », entraînant de « hauts risques d’infection qui peuvent mener à la mort ».
Selon un sondage publié le 1er mars, la moitié seulement des Islandais sont favorables à une interdiction, qui affectera principalement les communautés juive et musulmane de l’archipel, soit environ 250 et 1 500 personnes, sur une population totale de 336 000 habitants.
Tous les leaders religieux islandais s’y opposent. L’imam Mansoor Ahmad Malik craint l’essor de la clandestinité, qui pourrait entraîner des risques pour l’enfant. Le rabbin Avi Feldman, attendu en Islande d’ici à la fin de l’année, fait part de sa « grande inquiétude », tandis que les évêques des églises catholique et luthérienne mettent en garde contre « la persécution des individus pour des motifs religieux » et la « criminalisation » de l’islam et du judaïsme.
Source Le Monde
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