Dans la dernière partie du parcours, quelques rares images dans un petit film montrent sa destruction. Après la guerre d’octobre-novembre 1956, la statue colossale de Ferdinand de Lesseps qui marquait l’embouchure méditerranéenne du canal de Suez, à l’extrémité de la jetée de Port-Saïd, a été mise à bas........Détails.........
Les habitants exprimaient alors leur colère envers la France qui, avec Israël et la Grande-Bretagne, venait de bombarder leur ville.
Nasser et sa décision de nationaliser la voie n’étaient pas admissibles pour ces nations, du moins le croyaient-elles dans ces années. Sur place, la partie ouest de la jetée est aujourd’hui comblée et urbanisée.
Ne reste plus au bout de la promenade qu’un moignon en pierres de taille, socle haut de plus de trois mètres au pied duquel les jeunes s’assoient et les amoureux se donnent rendez-vous.
Les habitants exprimaient alors leur colère envers la France qui, avec Israël et la Grande-Bretagne, venait de bombarder leur ville.
Nasser et sa décision de nationaliser la voie n’étaient pas admissibles pour ces nations, du moins le croyaient-elles dans ces années. Sur place, la partie ouest de la jetée est aujourd’hui comblée et urbanisée.
Ne reste plus au bout de la promenade qu’un moignon en pierres de taille, socle haut de plus de trois mètres au pied duquel les jeunes s’assoient et les amoureux se donnent rendez-vous.
Le bronze n’a toutefois pas disparu. Cette fonte de Barbedienne d’après une sculpture d’Emmanuel Frémiet (18241910), également auteur de la Jeanne d’Arc de la place des Pyramides et de la statue couronnant la flèche de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, a certes été déboulonnée – il a fallu s’y reprendre à plusieurs fois, avec du TNT.
Elle est tombée. Mais pas dans l’eau, comme voudrait le faire croire un des grands panneaux en bas-relief ornant l’avenue adjacente. Celui-ci montre le Lesseps de métal flottant à mi-corps, piteusement, dans le Nil.
Cet élément de décor en plâtre et bois peints a été posé en 1975 avec six autres, lorsque Sadate a fait rouvrir en fanfare le canal après la guerre du Kippour.
Il avait alors besoin de présenter l’histoire sous un angle nationaliste. En réalité, l’effigie avait été remisée dans le chantier naval de Port Fouad, en face. Elle s’y trouve toujours, placée sous bonne garde, interdite aux rares curieux qui s’aventurent ici sans autorisation. Le domaine, géré par la Compagnie du Canal, étant classé zone industrielle sensible.
Elle est tombée. Mais pas dans l’eau, comme voudrait le faire croire un des grands panneaux en bas-relief ornant l’avenue adjacente.
Celui-ci montre le Lesseps de métal flottant à mi-corps, piteusement, dans le Nil. Cet élément de décor en plâtre et bois peints a été posé en 1975 avec six autres, lorsque Sadate a fait rouvrir en fanfare le canal après la guerre du Kippour.
Il avait alors besoin de présenter l’histoire sous un angle nationaliste. En réalité, l’effigie avait été remisée dans le chantier naval de Port Fouad, en face. Elle s’y trouve toujours, placée sous bonne garde, interdite aux rares curieux qui s’aventurent ici sans autorisation. Le domaine, géré par la Compagnie du Canal, étant classé zone industrielle sensible.
Grâce aux efforts de l’Association des amis du canal de Suez et d’Engie (anciennement Compagnie universelle du canal maritime de Suez, fondée par Lesseps), le monument a même été restauré et redressé. Reviendra-t-il à son emplacement premier ?
Le souhait a été transmis officieusement au président al-Sissi. Sur place, la responsable de l’office du tourisme promet tout ce qu’on veut, mais l’homme fort du pays semble avant tout soucieux de ne pas donner de grain à moudre aux islamistes.
Et ceux-ci ne manqueraient pas de dénoncer une réinstallation comme un signe de soumission à l’impérialisme occidental…
Grâce aux efforts de l’Association des amis du canal de Suez et d’Engie (anciennement Compagnie universelle du canal maritime de Suez, fondée par Lesseps), le monument a même été restauré et redressé. Reviendra-t-il à son emplacement premier ?
Le souhait a été transmis officieusement au président al-Sissi. Sur place, la responsable de l’office du tourisme promet tout ce qu’on veut, mais l’homme fort du pays semble avant tout soucieux de ne pas donner de grain à moudre aux islamistes.
Et ceux-ci ne manqueraient pas de dénoncer une réinstallation comme un signe de soumission à l’impérialisme occidental…
Ainsi le bronze, inauguré le 17 novembre 1899, risque de demeurer encore longtemps au purgatoire. En dépit de l’exposition de l’Institut du monde arabe, qui a pour but de raffermir les liens entre la France et l’Égypte, tout porte à croire que Lesseps ne retrouvera pas de sitôt sa base, où son nom reste pourtant très lisiblement inscrit.
Ainsi le bronze, inauguré le 17 novembre 1899, risque de demeurer encore longtemps au purgatoire. En dépit de l’exposition de l’Institut du monde arabe, qui a pour but de raffermir les liens entre la France et l’Égypte, tout porte à croire que Lesseps ne retrouvera pas de sitôt sa base, où son nom reste pourtant très lisiblement inscrit.
Toujours à Port-Saïd, la maison-musée de Lesseps est fermée pour des travaux qui s’éternisent.
Tandis que celle d’Ismaëlia, demeure principale de l’ingénieur, tombe en poussière et que le quartier général historique de l’administration du canal n’est qu’une coquille vide. Leur style colonial mériterait une sauvegarde. Il est beau mais embarrasse.
Source Le Figaro
Suivez-nous sur FaceBook ici: