lundi 30 novembre 2015

COP21 : Israël s’engage à réduire ses émissions de gaz


Headline image
 
Israël va apporter sa contribution à la lutte mondiale contre les changements climatiques, mais sans se doter de moyens à la hauteur de l’enjeu. La Conférence de Paris sur les changements climatiques a lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015 au Bourget...


Elle est à la fois la 21e conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la 11e conférence des parties siégeant en tant que réunion des parties au protocole de Kyoto (CMP-11).
Chaque année, les participants de cette conférence se réunissent pour décider des mesures à mettre en place, dans l’objectif de limiter le réchauffement mondial à 2°C d’ici 2100. Des délégués en provenance d’Israël feront partie des 40.000 participants du monde entier.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait confirmé sa présence à Paris lors d’un entretien téléphonique qu’il avait eu avec François Hollande après les attentats de Paris ; il sera donc l’un des 147 chefs d’État et de gouvernement qui ont répondu positivement à l’invitation de la France.

DES OBJECTIFS MODESTES

Israël va apporter sa contribution à l’effort mondial pour lutter contre les changements climatiques.
En septembre dernier, le gouvernement israélien avait soumis son programme de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les engagements israéliens comportent un objectif central : la réduction des émissions de gaz de 10,4 tonnes par habitant en 2005, à 7,7 tonnes en 2030, soit une baisse de 25%.
Cet objectif paraît ambitieux, mais il ne réduit pas pour autant la quantité absolue d’émissions de gaz : celles-ci passeront de 72 millions de tonnes en 2005, à 81 millions de tonnes en 2030.
Contrairement aux autres pays occidentaux, Israël s’est fixé un objectif relatif, calculé par habitant, plutôt qu’une baisse absolue. Or même en considérant les émissions par habitant, l’objectif du gouvernement israélien reste inférieur à celui de la moyenne des pays de l’OCDE.

DES MOYENS INSUFFISANTS

Pour réaliser son objectif de réduction des gaz à effet de serre, le gouvernement israélien s’est fixé trois moyens qui contribueront à améliorer l’efficacité énergétique du pays :
1) la réduction de la consommation d’électricité de 17% d’ici à 2030 par rapport à la tendance de 2015 ;
2) la réduction de l’utilisation des moyens de transport privés de 20% d’ici à 2030 : le nombre de kilomètres parcourus par les véhicules particuliers passera de 55 millions en 2015 à 45 millions en 2030 ;
3) l’augmentation de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, à hauteur de 13% de la production électrique totale en 2025, et jusqu’à 17% d’ici à 2030.
Pour y parvenir, le ministère israélien des Finances a débloqué 300 millions de shekels (70 millions d’euros) étalés sur les quatre prochaines années (2016 à 2019), ainsi qu’une garantie gouvernementale de 500 millions de shekels pour les investissements.
De nombreux experts en matière énergétique et écologique estiment que les objectifs à long terme du gouvernement israélien sont bien modestes et que le financement restera insuffisant. Reste aussi à savoir si les contingences de la vie politique israélienne, qui échappe à toute prévision, permettront de mettre en œuvre ces objectifs, aussi modestes soient-ils.

Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley