Les dirigeants des sociétés cotées à Tel Aviv ont gagné 1,7 million de shekels en moyenne en 2014, soit une progression de 12% par rapport à 2012. Après avoir stagné en 2013, les salaires des patrons de sociétés boursières sont repartis à la hausse en 2014. Selon un rapport de L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) de Tel Aviv, le coût moyen du salaire des cadres dirigeants des sociétés boursières était de 1,69 million de shekels en 2014, soit 400.000 euros environ. C’est 12% de plus qu’en 2012...
DES PATRONS TROP PAYÉS ?
L’enquête de l’AMF révèle aussi une forte concentration des rémunérations au sommet de la hiérarchie : 11% des patrons ont représenté chacun un coût salarial de 3,5 millions de shekels en 2014. La finance reste le secteur qui rémunère le mieux ses dirigeants ; en 2014, le salaire moyen d’un cadre supérieur y était de 3 millions de shekels.
Les travaux de L’Autorité des Marchés Financiers de Tel Aviv aboutissent à une autre conclusion qui interpelle : il n’existe pas de corrélation entre la rémunération des dirigeants israéliens et les performances financières de leurs entreprises. En revanche, le salaire est influencé par la taille de l’entreprise et par la rémunération moyenne qui est pratiquée dans la même branche.
470 ENTREPRISES PASSÉES AU CRIBLE
L’Autorité des Marchés Financiers a passé au crible les comptes des 470 sociétés israéliennes qui étaient cotés à la bourse de Tel Aviv en 2014. Il en ressort que les salaires les plus forts se trouvent parmi les 100 sociétés de l’indice boursier TA-100: un dirigeant du TA-100 a gagné 3,5 millions de shekels en 2014, soit 2,5 fois plus que la moyenne de toutes les sociétés boursières.
La recherche de l’AMF a trouvé aussi des différences de rémunération selon la fonction du dirigeant : par exemple, un directeur général gagne 30% de plus qu’un président du directoire. Dans les sociétés du TA-100, l’écart entre les dirigeants eux-mêmes peut être encore plus important.
LES HOMMES PLUS QUE LES FEMMES
Autre source d’écart dans les rémunérations des cadres israéliens : la détention d’actions de la société. Si le dirigeant est aussi détenteurs d’actions de son entreprise, sa rémunération sera supérieure de 25% à un dirigeant qui n’est pas actionnaire.
Le rapport de l’AMF vérifie aussi les différences de rémunérations entre les hommes et les femmes. Si l’écart tend à se réduire, il était encore de 54% en faveur des hommes. Le rapport constate aussi que la présence de femmes parmi les cadres supérieurs n’a pas progressé de façon significative au cours des deux dernières années.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Source Israel Valley