La société israélienne des Chemins de fer lève des fonds à la Bourse de Tel Aviv ; une autre étape dans la privatisation de l’entreprise publique. La privatisation des entreprises publiques touche aussi les Chemins de fer israéliens Il y a quelques jours, “Rakevet Israel” (ou “Israel Railways” en anglais) a levé des fonds à la Bourse de Tel Aviv ; autrement dit, des investisseurs privés entrent dans le capital de l’entreprise publique. Le processus de privatisation des chemins de fer semble inéluctablement lancé...Analyse...
DOUZE ANNÉES DE RESTRUCTURATION
C’est en 2003 que le gouvernement israélien a décidé de restructurer l’Autorité des Ports et des Chemins de fer, qui dépendait alors du ministère des Transports, pour créer deux sociétés publiques indépendantes de type commercial. Cette séparation avait pour objectif de faciliter la privatisation future du secteur des transports (ferroviaire et maritime).
Douze ans après sa création, la société des Chemins de fer israéliens a fait son entrée à la Bourse de Tel Aviv. Il y a quelques jours, elle a demandé à lever 1 milliard de shekels : une partie des obligations est assortie d’un taux intérêt fixe de 1,24%, alors qu’une autre tranche fut proposée au taux indexé de 0,6%.
UNE OFFRE QUATRE FOIS SUPÉRIEURE À LA DEMANDE
Le succès fut immédiat : la société des Chemins de fer a reçu quatre fois plus d’offres de fonds qu’elle n’en demandait. Au total, les propositions d’achat de ses obligations ont totalisé un montant de 4 milliards de shekels. Les acheteurs ont été principalement des investisseurs institutionnels comme les assurances Harel et Phoenix, et les maisons d’investissements IBI et Excellence.
En revanche, d’autres investisseurs inattendus ont fait des offres d’achat comme Cellcom (télécommunications), Dan Proper (le patron du groupe agroalimentaire Osem), le kibboutz Sassa et le publiciste Ilan Shiloah.
UN CHIFFRE D’AFFAIRES EN HAUSSE
Selon le directeur des Chemins de fer Boaz Zaffrir, « les fonds levés seront utilisés pour élargir et améliorer les infrastructures, et notamment la ligne de chemin de fer du Néguev (Beer-Sheva – Ashkelon), le train à grande vitesse qui reliera Tel Aviv à Jerusalem, et d’autres projets d’électrification ».
Durant les neuf premiers mois de 2014, les Chemins de fer israéliens ont réalisé un chiffre d’affaires de 2,5 milliards de shekels ; le bénéfice de fonctionnement de l’entreprise s’est monté à 1,5 milliard de shekels, contre une perte de 175 millions de shekels en 2013.
Jacques Bendelac (Jérusalem)Source Israel Valley