mercredi 4 mars 2015

Gap : cinq suspects identifiés par la police après l’agression antisémite de juillet dernier

 
Les 21 et 22 juillet, Céciliane ( Voir photo ), une personne handicapée de 49 ans, et son éducatrice, étaient prises à partie par un groupe d’individus lors d’une scène ahurissante. Le premier soir, une dizaine de personnes s’étaient rassemblées devant l’immeuble de la victime, rue Bayard à Gap. Le lendemain, ils étaient entre 20 et 30, dont certains avaient le visage dissimulé, qui criaient, jetaient des pierres, des pétards et hurlaient des insultes antisémites, à l’issue d’une manifestation pro-palestinienne qui s’était déroulée dans le centre-ville...



Certains étaient, semble-t-il, armés de matraques, et ils n’ont pas hésité à caillasser les policiers lors de leur intervention. Tout cela parce que l’occupante de l’appartement avait installé sur un mur, à l’intérieur, un drapeau d’Israël.
Si Céciliane n’a été atteinte par aucun projectile, elle a présenté une incapacité totale de travail de 10 jours du fait d’un choc psychologique réactionnel important. « L’éducatrice de l’ESAT (établissement et service d’aide par le travail) La Source, qui venait visiter cette personne inadaptée à son domicile, parlera d’une « ambiance de terreur ».

Ils encourent 10 ans de prison et 150.000€ d’amende

Sept mois après l’agression à caractère antisémite (même si la victime n’est pas juive, elle s’intéresse à cette religion), le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, annonce ce mardi soir que cinq des auteurs présumés ont été identifiés et qu’ils seront poursuivis. Ces cinq suspects ont pu être confondus au terme de nombreuses investigations diligentées par la brigade de sûreté urbaine (BSU) du commissariat de police de Gap (auditions de plusieurs témoins, série de gardes à vue en septembre 2014, exploitation de photographies et de vidéos, recherche d’ADN), souligne M. Balland.
Les cinq suspects sont tous domiciliés à Gap. Il s’agit de deux mineurs et de deux jeunes majeurs auxquels sont reprochées des violences en réunion et avec arme (jets de pierres) à caractère antisémite, et de violences avec arme (jets de pierre) sur des policiers et sur une femme qui était apparue à sa fenêtre, à proximité de la victime. Un troisième jeune majeur sera poursuivi pour des outrages commis à l’encontre d’un policier du commissariat lors de l’intervention des forces de l’ordre, le 22 juillet. Une partie des suspects était déjà connue de la police et la justice. Certains d’entre eux ont reconnu partiellement les faits. L’un des majeurs a été confondu par son ADN, présent sur l’une des pierres retrouvées à l’intérieur du domicile de la victime.
Les deux mineurs sont convoqués devant le juge des enfants de Gap en avril prochain en vue de leur mise en examen. Les trois majeurs seront jugés par le tribunal correctionnel de Gap le 28 mai à 14 heures. Ils encourent des peines de 10 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende.

Source Le Media 05