Le mois de kislev est le troisième à partir de tichri, et le neuvième à partir de nissan. Il est placé sous le signe du Sagittaire, c’est-à-dire du tireur à l’arc. Nous avons vu, à propos du mois de ‘hechwan, qu’il correspond au signe du Scorpion, symbole de la sécheresse, et que son nom hébraïque était boul, associé au « maboul » (« déluge »)...
Or, au déluge a succédé l’arc de Hachem, signe d’alliance entre Lui et la terre (Berèchith 9, 13 et suivants), d’où ce lien entre le Scorpion et le Sagittaire.Tout comme ‘hechwan, kislev est à durée variable : 29 ou 30 jours.
Le nom de kislev n’apparaît qu’à deux reprises dans le Tanakh : « Ce fut, en la quatrième année du roi Darius, que la parole de Hachem vint à Zacharie, le quatrième [jour] du neuvième mois, [au mois] de kislev » (Zacharie 7, 1). « Paroles de Néhémie, fils de Hakalya.
Ce fut au mois de kislev, la vingtième année [du règne de Darius], et moi j’étais à Suse, la capitale » (Néhémie 1, 1). Le mot kislev pourrait venir de l’araméen kislimo, qui signifie « nuage ».
C’est le mois le plus nuageux de l’année. Il pourrait également venir de « kessil », mot hébraïque désignant la constellation d’Orion, laquelle illumine particulièrement le ciel pendant ce mois-là.
On l’a également rapproché de deux versets du livre de Job : « Sa confiance (kislo) sera retranchée… » (8, 14), et : « Si j’ai mis ma confiance (kisli) dans l’or… » (31, 24), ainsi que de : « Car Hachem sera ta confiance (kessilekha)… » (Proverbes 3, 26), comme pour souligner l’importance qu’a revêtue la confiance en Hachem lors des événements qui ont eu lieu ce mois-là, et tout particulièrement lors de ceux qui ont abouti à la fête de ‘Hanouka.
Trois autres événements ont eu lieu au mois de kislev : – Le 3 kislev, les Grecs ont jeté des immondices dans le Temple, provoquant ainsi la révolte victorieuse des Hasmonéens.
Le 7 kislev, le roi de Juda Joïakim a brûlé le livre écrit par Baruch sous la dictée de Jérémie (Jérémie 36, 22). – C’est le 24 kislev qu’a commencé la reconstruction du sanctuaire : « Le vingt-quatrième [jour] du neuvième [mois], dans la seconde année de Darius, la parole de Hachem vint par Aggée le prophète, disant… » (Aggée 2, 10 ; voir Radaq ad.loc.).
Jacques KOHN
Source Chiourim