La position ferme de la Jordanie envers Israël concernant le Mont du Temple de Jérusalem reflète une détermination à préserver son status de gardien du site afin maintenir sa propre stabilité dans son pays. En rappelant son ambassadeur en Israël, le royaume hachémite a envoyé un message disant que la police israélienne qui se déploie à l'intérieur de l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa est un acte qui franchi " une ligne rouge " et qui met donc en péril les relations diplomatiques...
En parallèle, le roi Abdallah II de Jordanie a organisé une offensive diplomatique qui a réuni le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour des entretiens à Amman jeudi dernier.
Oraib Rantawi, chef du centre Al-Qods de Amman, a déclaré : " le fait que le roi ait rappelé l'ambassadeur jordanien et les pressions diplomatiques ont envoyé un message à Israël disant clairement que la violation des accords sur le Status-quo a Al-Aqsa mettrait en danger le traité de paix. Si Kerry a interrompu son horaire chargé et est venu dans la région, c'est parce qu'il s'est rendu compte que les liens se détérioraient entre la Jordanie et Israël, et Israël et les Palestiniens ".
Le statut de Jérusalem est l'une des questions les plus controversée dans le conflit israélo-palestinien, le Mont du Temple ( site le plus sacré du judaïsme ), qui abrite également le complexe de la mosquée Al Aqsa, est le théâtre de fréquents affrontements entre les émeutiers islamistes et la police.
Les tensions ont atteint des sommets ce mois-ci lorsque la police israélienne a pénétré de plusieurs mètres à l'intérieur de la mosquée pour réprimer une émeute particulièrement violente menée par des extrémistes musulmans qui se sont barricadés à l'intérieur et lancaient des feux d'artifice, des pierres et des bombes incendiaires sur la police.
Rantawi a ajouté : " Les violations du site de Al-Aqsa par la police minent la crédibilité et la légitimité de la direction jordanienne et sa capacité à mener à bien sa garde de la mosquée. Il a également une gêne envers son peuple et cette menace met en péril la stabilité et la sécurité du royaume ".
Même si aucun recensement officiel n'a été effectué, la Jordanie compte environ 75% de palestiniens au sein de sa population.
La Jordanie occupait la Judée, la Samarie et Jérusalem-Est lors de la guerre de 1948 israélo-arabe, elle a expulsé la population juive et a pris le contrôle de tous les lieux saints.
Israël a libéré la région durant la guerre Six Jours de 1967 et plus tard, a annexé Jérusalem, un acte non reconnu par la plupart des puissances étrangères.
Bien qu'Israel avait le controle de la ville, le gouvernement israélien a remis a la Jordanie, par l'intérmédiaire du Waqf, le contrôle administratif du Mont du temple. Malheureusement, celui-ci a rapidement pris des mesures strictes pour empêcher les Juifs de prier sur le Mont, le Waqf a égalemement interdit d'entreprendre des fouilles, cette décision a été pour les archéologues une tentative flagrante de détruire des objets juifs anciens présents sur le site.
En Mars 2013, le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a signé un accord avec le roi Abdallah, lui confiant la défense des " lieux saints musulmans à Jérusalem ".
L'accord confirme une entente verbale datant de 1924 qui avait donné aux dirigeants du royaume hachémite le droit de garde sur les lieux saints musulmans.
Mohammad Rumman, chercheur à l'université pour les études stratégiques jordaniennes, a déclaré : " Pour la Jordanie, Al-Aqsa est une question interne car les origines palestiniennes de nombreux Jordaniens oblige le roi a s'impliquer au maximum sur ce sujet. C'est de la politique interne. La stabilité du royaume passe par Al-Aqsa ".
Les Hachémites se disent d'origine directe du prophéte Mohammed. Ils étaient aussi dans le passé les gardiens de la Mecque et de Médine, les sites les plus sacrés de l'Islam en Arabie Saoudite.
L'histoire de la dynastie se confond avec le complexe de la mosquée Al-Aqsa, où Sharif Hussein bin Ali al-Hashimi, qui dirigeait la Grande Révolte arabe de 1916 contre la domination ottomane, est maintenant enterré.
Son fils, le roi Abdallah I, arrière-grand-père du monarque régnant, a établi la Jordanie moderne en 1921, avec la complicité des britaniques. Il a été assassiné en 1951 lors de la prière du vendredi à Al-Aqsa.
La levée des restrictions d'ages sur les musulmans visitant Al-Aqsa est probablement une conséquence de la réunion entre Kerry, Abdullah et Bibi. Kerry a du faire comprendre a Bibi Netanyahu que le royaume jordanien était en péril en raison de la propagande entourant la Mosquée Al-Aqsa. Bibi a du faire baisser la pression pour maintenir Abdullah II au pouvoir.....
Source Koide9enisrael