Un cabinet israélien anonyme a signé un accord pour aider le Kenya à développer un système de données biométriques pour la délivrance des cartes d'identité à tous ses citoyens, afin de lutter contre le terrorisme, a rapporté samedi The East African, relayé par le quotidien israélien Haaretz. "La compagnie israélienne a été sélectionnée en raison de la réputation des services de sécurité israéliens, a déclaré un responsable kenyan mercredi. "Cette décision a été poussée par l'augmentation flagrante de l'insécurité, en particulier après l'attaque de Westgate"...
Les responsables kenyans ont refusé de nommer la société israélienne, selon The East African, qui a rapporté que la mission coûtera 145 millions de dollars.
Toutes les informations sur les personnes et leurs biens doivent être stockés sur une banque de données avant février, l'entreprise devra ensuite superviser le registre pendant 6 ans.
L'e-carte que les ressortissants reçoivent contiendra des données biographiques tels que les parents de l'individu, les comptes bancaires, permis de conduire, numéro de passeport et le numéro d'identification personnel.
Par ailleurs, l'armée kényane a annoncé dimanche avoir repoussé une attaque inédite d'un groupe de jeunes armés de machettes contre une caserne dans la grande ville côtière de Mombasa, tuant six des assaillants.
Tôt dimanche, une dizaine de jeunes armés de machettes ont tenté de pénétrer dans la caserne de Nyali, a expliqué l'armée dans un communiqué.
"En ripostant, les soldats et les sentinelles ont tué cinq (des assaillants)", a-t-elle ajouté. "Ils ont poursuivi le sixième, qui a été tué dans une forêt à proximité".
Un septième jeune a été arrêté et est interrogé, a poursuivi l'armée.
Aucune indication n'a été donnée sur l'identité des agresseurs, ni leur mobile. L'armée a ouvert une enquête.
Le Kenya a fait l'objet d'une série d'attaques, en particulier dans la capitale Nairobi et dans la très touristique ville de Mombasa, depuis qu'il a envoyé ses troupes dans le sud somalien à la poursuite des insurgés islamistes shebab.
Mais il s'agit généralement d'attaques à la grenade ou à la bombe. Et elles n'ont jamais visé des casernes militaires.
L'armée a encore précisé qu'un soldat avait été blessé dans l'attaque de dimanche matin.
"Il pleuvait à verse, donc (les agresseurs) pensaient sûrement que les soldats dormiraient", a avancé le gouverneur de Mombasa, Nelson Marwa, se demandant comment, "dans un pays indépendant", des "criminels sains d'esprit" pouvaient "vouloir attaquer une caserne militaire".
L'incident contre la caserne dimanche intervient 24 heures à peine après une embuscade tendue contre des policiers dans le nord du Kenya, qui, selon des sources policières, a fait 22 morts, dont 20 policiers.
Source I24News