Arthur Brand, spécialiste d'Art et enquêteur hors pair, vient de retrouver des gravures volées dans une église espagnole près de Burgos il y a 15 ans. Un nouvel exploit pour celui que l'on surnomme l'Indiana Jones du monde de l'art.......Portrait........
Nouvel exploit pour Arthur Brand, le détective spécialiste en art. Il a remis lundi à l'Espagne deux pierres gravées volées en 2004 dans l'église Santa Maria de Lara, près de Burgos, dans le nord du pays. Après huit ans de recherches, celui que l'on surnomme «l'Indiana Jones du monde de l'Art» a retrouvé la trace de ces deux gravures de 50 kilogrammes chacune, vieilles d'un millénaire, dans un jardin londonien d'une famille aristocrate. À la stupeur des propriétaires, qui ignorait l'origine de ces œuvres.
Cette affaire ajoute à la gloire de l'enquêteur néerlandais de 48 ans. Arthur Brand s'est fait connaître en 2015, en retrouvant les deux chevaux de bronze de Joseph Thorak qui habillaient la Chancellerie d'Hitler, et qui avaient disparu à la chute du mur de Berlin.
La liste de ses exploits ne cesse de s'allonger depuis. De la récupération de tableaux de Dali ou Lempicka dérobés, en passant par la restitution d'un fragment de fresque disparu à Chypre après l'invasion turque, l'enquêteur excelle.
Arthur Brand pourtant conteste être un nouvel Hercule Poirot. Il aide seulement à retrouver des merveilles comme il l'a confié au Daily Mail: «Je suis seulement intéressé par le retour de l'art dans son foyer naturel afin qu'il puisse être apprécié par les générations futures».
Originaire de Deventer en Hollande, Arthur Brand est très tôt passionné par l'art et l'histoire.
Après le lycée, il étudie l'espagnol et l'histoire en Espagne. C'est dans ce pays qu'il fait la connaissance d'une bande de chasseurs de trésors, travaillant en marge de la légalité.
En leur compagnie, il met la main sur une pièce de la Rome Antique. Il entreprend dès lors une collection de pièces de monnaie. Mais il veut s'assurer de l'authenticité de ses pièces et rencontre l'ancien maître de la contrebande Michel Van Rijn.
Au contact de ce criminel reconverti en informateur pour la police, Arthur Brand réalise l'importance du crime dans le marché de l'art. Selon la CIA, le commerce illégal d'art s'élèverait à 6 milliards de dollars par an.
Fasciné par la mafia de l'art, il commence à aider la police à résoudre quelques affaires. Grâce à ses informations, la police parvient à mettre fin à un trafic de trésors des Moches, une tribu indienne du Pérou. La police estime avoir récupéré plus de 60 millions d'euros.
En 2009, Arthur Brand aide le détective Sander van Betten à retrouver un buste en bronze de Van Gogh, réalisé par Zadkine, et volé dans un musée français vingt ans auparavant.
L'enquêteur ouvre son cabinet d'Art et de conseil en 2011. Sa société Artiaz renseigne les marchands d'art et d'antiquités sur la provenance des œuvres. Spécialisée dans les ventes et trafics d'œuvres durant la Seconde Guerre Mondiale, Arthur Brand se lance dans la chasse aux biens volés aux familles juives sous le régime nazi.
Depuis qu'il a retrouvé en 2015 les chevaux de bronze de Joseph Thorak disparu lors de la chute du mur de Berlin, chacune de ses actions obtient une reconnaissance internationale.
L'enquêteur n'est pas près de s'arrêter. Il est actuellement en conflit avec la Galerie d'Art de Bristol en Angleterre, qui expose, selon lui, une œuvre volée de Renoir. Elle aurait été la propriété de Jakob et Rosa Oppenheimer, un couple juif de marchands d'art.
Selon Brand, ce couple aurait été obligé, par Joseph Goebbels en personne, de vendre ce tableau en 1933.
Si d'autres musées d'Europe ont accepté de rendre leurs biens à la famille Oppenheimer, le musée anglais refuse et ne considère par le Renoir comme un «butin de guerre».
Arthur Brand n'entend pas lâcher cette affaire qui lui tient à cœur et la polémique n'est pas près de s'éteindre.
Source Le Figaro
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