Cette synthèse, dont les trois parties se recoupent souvent, apporte d’intéressantes informations sur le petit capital (spécialité de deux des auteurs), montré du doigt pour son appât du gain, son ardeur à spolier les Juifs et sa politisation « vichysto-nazie ». Le grand capital n’aurait, lui, jamais fait « le choix de la défaite », mais aurait découvert les partenaires allemands à l’été 1940 et navigué entre les écueils dressés par l’État et l’occupant.......Détails.......
Les auteurs, qui voient dans la collaboration une « illusion », ont souscrit aux objectifs du groupement de recherche du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) sur « les entreprises françaises sous l’Occupation » : en faire une « histoire apaisée », marquée par « les difficultés et les contraintes » objectives ou imposées par la « collaboration d’État », et dépasser la « vision manichéenne » de la collaboration ou de la résistance de leurs dirigeants.
Le chapitre « Des patrons à l’abri ? » concède qu’il y eut « collaboration économique » du capital financier, et que l’épuration n’échoua pas ici seulement parce que ses motivations étaient « forcément plus complexes qu’une collaboration politique ».
Vous nous aimez, prouvez-le....