L'ambassadeur palestinien aux Nations Unies a fustigé lundi le veto des États-Unis aux Conseil de sécurité de l’ONU qui empêche la "Palestine" d’accéder au statut de membre à part entière de l'organisation internationale.......Détails........
"Le jour viendra où les obstacles empêchant la Palestine de devenir membre à part entière de l’ONU seront supprimés. Mais ce jour n'est pas pour aujourd'hui", a déclaré Riyad Mansour à des journalistes.
Les États-Unis, membre du Conseil de sécurité disposant du droit de veto, insiste sur le fait que la Palestine pourra devenir membre à part entière des Nations Unies après la négociation d'un accord de paix avec Israël.
"Nous ne sommes pas d'accord avec eux à ce sujet", a déclaré l'ambassadeur palestinien.
"Nous pensons que notre État et notre admission sont un droit inné pour le peuple palestinien (...) Il n’a pas à être sujet à des négociations avec qui que ce soit. Nous ne demanderons la permission à personne", a-t-il ajouté.
Mansour a suggéré que si Jérusalem et les réfugiés palestiniens ne sont pas pris en compte dans des négociations israélo-palestiniennes, et que les implantations juives le sont, il ne restera rien à négocier.
L’ambassadeur palestinien a également estimé qu'Israël violait les accords d'Oslo de 1993, affirmant que Jérusalem, les réfugiés, les implantations, les frontières et d'autres points sont des questions relatives au statut final qui doivent être négociées directement.
"Aucun parti ne décide unilatéralement du sort de tout de ces questions", a-t-il martelé.
Selon Mansour, le droit légal de la Palestine à être membre à part entière des Nations Unies a été officialisé dans la résolution de l'Assemblée générale de 1947 qui divisait la Palestine sous domination britannique en deux "États arabes et juifs indépendants".
Israël a été accepté comme membre de l'ONU, a-t-il déclaré, et la Palestine "continuera à se battre pour ce droit".
Les Palestiniens avaient initialement un statut d'observateur auprès de l'ONU, mais en 2012, l'Assemblée générale a élevé ce statut à celui d'"État observateur", permettant ainsi à la Palestine de devenir membre des organisations internationales.
Plus tôt ce mois-ci, la Palestine a pris la tête du groupe des 77 (qui comprend en réalité 134 pays au total), la plus grosse coalition de pays en développement au sein des Nations unies, créée pour favoriser les intérêts économiques de ses membres.
Les Palestiniens ont rompu leurs liens avec l’administration américaine, il y a plus d’un an après la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël.
Le président américain a également coupé de 500 millions de dollars l'aide américaine aux Palestiniens.
L’Autorité palestinienne a alors proclamé qu'elle refuserait de s'impliquer dans un processus de paix tant que les États-Unis ne reviendraient pas sur leur décision concernant Jérusalem.
L’AP a également a annoncé qu’elle allait refuser, à partir de fin janvier, les aides que le gouvernement américain lui fournit encore, afin de ne pas s'exposer à des plaintes aux États-Unis pour financement du terrorisme.
Par ailleurs, le négociateur palestinien Saeb Erekat a réagi à la décision d’Israël de mettre fin au mandat d'une mission internationale d'observateurs basée à Hébron, baptisée TIPH" (Présence internationale temporaire), appelant l’ONU à protéger physiquement les Palestiniens.
"Nous appelons les Nations unies à assurer la sécurité et la protection des personnes de Palestine et à déployer une présence internationale permanente en Palestine, y compris Jérusalem-Est, jusqu'à la fin de l'occupation israélienne par les belligérants", a-t-il affirmé dans un communiqué.
Source I24News
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