Le 30 avril dernier, Mahmoud Abbas avait suggéré, lors d'un discours, que les massacres perpétrés contre les juifs d'Europe étaient dus à leur rôle social, notamment dans le secteur bancaire, et non pas à l'antisémitisme. Il a présenté ses excuses dans un communiqué, ce vendredi.......Détails.........
Mea culpa. Le président palestinien Mahmoud Abbas a présenté des excuses, ce vendredi, après les propos, largement dénoncés comme étant antisémites par la communauté internationale, qu'il avait tenus lundi dernier lors de la réunion du Conseil national palestinien, le Parlement de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
«Si mes propos devant le Conseil national palestinien ont offensé des gens, en particulier des gens de confession juive, je leur présente mes excuses», a déclaré Mahmoud Abbas dans un communiqué où il assure condamner l'Holocauste et «l'antisémitisme sous toutes ses formes».
Il a ajouté réaffirmer son «respect total pour la religion juive, ainsi que pour toutes les religions monothéistes», précisant qu'il n'avait pas intention d'offenser les personnes de confession juive.
Israël a tout de suite réagi par l'intermédiaire du ministre de la Défense. Sur Twitter, Avigdor Lieberman a déclaré refuser les excuses du dirigeant palestinien.
Mahmoud Abbas «est un pathétique négationniste de la Shoah qui a écrit un doctorat sur la négation de la Shoah, puis un livre sur la négation de la Shoah», a écrit le ministre en faisant référence à des écrits passés qui ont déjà valu des accusations d'antisémitisme au président palestinien.
Mahmoud Abbas est soupçonné d'antisémitisme depuis la publication de sa thèse de doctorat en 1983, dans laquelle il doutait du nombre de victimes de l'Holocauste et évoquait des collaborations entre sionistes et nazis en vue de peupler la Palestine sous mandat britannique de juifs.
Réélu à la tête de l'OLP
Le 30 avril dernier, le président palestinien avait suggéré, lors d'un discours devant les délégués du parlement de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), que les massacres perpétrés contre les juifs d'Europe étaient dus au rôle social des juifs (notamment dans le secteur bancaire), et non pas à l'antisémitisme.
Il avait invoqué «trois livres» écrits par des juifs comme preuves créditant ses propos.
Dans un contexte international traversé par de vives tensions sur la question des territoires, les propos du président Abbas lui avaient valu les condamnations communes des Israéliens, des Américains, des Européenns et de l'ONU.
Les relations entre les Palestiniens et l'administration américaine ne sont pas au beau fixe depuis la décision du président Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade des États-Unis actuellement à Tel-Aviv.
Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait lui aussi réagi en accusant Mahmoud Abbas d'antisémitisme et de négationnisme sur Twitter mercredi dernier, exhortant la communauté internationale à le condamner.
Le dirigeant palestinien a d'ailleurs été réélu ce vendredi président du comité exécutif de l'OLP, organisation représentante des Palestiniens, après une réunion de quatre jours au Conseil national palestinien.
À 82 ans, Mahmoud Abbas a été unanimement approuvé à ce poste, qui vaut office de «président de l'État de Palestine». Le dirigeant avait lui même convoqué cette réunion, la première depuis 22 ans, afin d'établir une stratégie en guise de réponse à la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël.
Source Le Figaro
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