dimanche 26 avril 2015

Après une longue période d'absence, la police palestinienne revient dans les banlieues de Jérusalem...


Après des années d'objections venant des autorités israéliennes, des policiers palestiniens armés, en uniformes bleu foncé, ont pris position dans des villages de Judée et de Samarie, en banlieue de Jérusalem. Cette politique souligne les intérêts communs d'Israël et de l'Autorité palestinienne concernant le crime organisé, malgré les tensions politiques toujours plus fortes....Détails...


Les policiers des deux bords espèrent attraper des dizaines de criminels fugitifs et briser les réseaux de trafics de drogues et les trafics de voitures volées à la périphérie de Jérusalem.
L'activité criminelle de ces banlieues déborde régulièrement en Israël, la plupart des voitures y sont volées et certaines drogues sont vendues dans les quartiers juifs de Jérusalem.
Adnan Damiri, porte-parole des forces de sécurité palestiniennes , a déclaré : " les crimes n'ont pas de couleur ".
L'absence de policers palestiniens à Abu Dis et dans d'autres banlieues arabes de Jérusalem est liée à l'histoire mouvementée du conflit israélo-palestinien.
Dans le cadre des accords de paix intérimaires conclus dans les années 1990, la Judée et la Samarie ont été découpées en une mosaïque de juridictions.
Israël a maintenu un contrôle global sur le territoire dont il a pris le contrôle a la Jordanie en 1967 durant la Guerre des Six Jours, avec Jérusalem-Est et la bande de Gaza.
L'Autorité palestinienne a pris en charge plus de 38% de la Judée et de la Samarie sous sa charge sécuritaire.
Du coup, de nombreuses villes palestiniennes sont devenues autonomes mais les petites villes et les villages n'ont reçu qu'une autonomie limitée, avec des restrictions quant au déploiement de la police palestinienne.
Ainsi, a Abu Dis, qui touche Jérusalem-Est, une police non armée patrouillaient dans les rues dans les années 1990 mais après le déclenchement de la deuxième Intifada en 2000, les autorités israéliennes leurs ont demandé de quitter les lieux.
Depuis lors, Israël permet à la police palestinienne de revenir pour des besoins spécifiques, tels que le contrôle des foules ou l'arrestation de criminels fugitifs.
Dans le même temps, Abu Dis et d'autres banlieues arabes de Jérusalem ne relevaient pas de la compétence de la police israélienne, laissant un vide qui a attiré des voleurs de voitures et des trafiquants de drogue.
Plus tôt ce mois, Israël a finalement levé son interdiction et a permis à 90 agents en uniforme et armés de se déployer dans quatre communautés : Abu Dis, Al-Eizariya, A-Ram et Biddu, ce qui représente environ 130.000 personnes.
Les résidents locaux ont applaudi cette décision. Ashraf Al-Muhtasseb, un propriétaire de restaurant à Aal-Eizariya a déclaré : " Nous avons besoin de sécurité dans cette ville, les voleurs se faufilent dans les maisons et volent en pleine journée, ils utilisent des voitures volées, de plus, des jeunes de 13 ans fument de la marijuana. Il n'y a plus de loi dans ces villages ".
Le déploiement de policiers pour lutter contre la criminalité fait partie des relations complexes et  souvent contradictoires des palestiniens et des israéliens.
Dans le même temps, Israël a considérablement assoupli les restrictions draconiennes concernant la circulation des palestiniens, dont beaucoup ont été imposées après le déclenchement de la deuxième Intifada.
On estime que 400.000 résidents arabes de Judée et de Samarie, 50% des femmes et 55% des hommes, peuvent entrer en Israël et à Jérusalem sans permis spécial.
Plusieurs dizaines de médecins palestiniens sont désormais autorisés à conduire des voitures avec des plaques palestiniennes en Israël.
Le Lieutenant Colonel Kobi Gertswolf, chef de la Direction de la coordination civile du COGAT, l'agence de défense israélienne chargée des affaires civiles palestiniennes, a déclaré que ces mesures favorisent la paix et la stabilité : " Nous voulons que chaque résident palestinien puisse avoir la possibilité de travailler et d'avoir une vie régulière. C'est notre intérêt ".
La police va maintenant essayé d'arrêter des dizaines de fugitifs recherchés et de saisir des milliers de voitures volées.
Les 90 officiers palestiniens en cours de déploiement dans les banlieues arabers auront leurs propres postes de police mais ils devront encore coordonner leurs actions avec Israël en cas de mouvement vers d'autres zones de Judée et de Samarie.
Dans Ram, une banlieue qui compte prés de 60. 000 habitants, au nord de Jérusalem, la police a mis en place un nouveau comissariat, sur trois étages. Le Maire de la ville, Ali Maslamani, a déclaré : " Nous nous attendons à une nouvelle ère, une ère ou la loi et l'ordre vont remplacer une longue période d'anarchie ".

Source Koide9enisrael