Israël gagne à toute vitesse des parts de marché dans le secteur agricole en Russie. Les israéliens (au moins le Ministre Shamir) semblent heureux par l’attitude très offensive de Poutine sur l’Ukraine qui finalement semble combler d’aise les firmes israéliennes du secteur agro-alimentaire...
Presse Russe : « Spirale des sanctions entre Russie et UE : Israël grand bénéficiaire. Le ministre israélien de l’agriculture Yair Shamir expliquait récemment : « C’est une occasion unique pour nous et pour le marché russe. En effet, nous pouvons lui offrir une gamme de produits beaucoup plus large que celle sur laquelle il pouvait compter. Plus de fruits tropicaux et d’autres produits.
En outre, nous disposons déjà d’une bonne expérience. Au cours des dernières années, nos exportations vers la Russie de pommes de terre et d’autres productions agricoles ont été multipliées par trois. Cela montre que les clients russes apprécient nos produits. Donc, c’est pour nous une chance inespérée. »
Concrètement, les Israéliens sont d’ores et déjà impliqués dans le nouveau complexe de transformation de produits laitiers Petrovski, dans la région de Saint-Pétersbourg ; les pommes de terre polonaises seront partiellement remplacées sur le marché russe par des israéliennes ; un projet russo-israélien de construction d’une ligne de transformation de lait de chèvre est à l’ordre du jour dans la région de Vologda.
Enfin, le ministre de l’agriculture de la république de Crimée a communiqué que la production de volailles allait être relancée dans la péninsule grâce à des investissements israéliens.
L’Union européenne osera-t-elle faire pression sur Israël comme elle essaie de le faire sur les pays d’Amérique latine afin qu’ils ne lui prennent pas ses parts de marché auxquelles elle a très intelligemment renoncé par soumission aux Etats-Unis ? »
Encore un retournement de l’histoire ? Les israéliens, qui vendaient des fruits en grande quantité aux Turcs, étaient assez inquiets ces derniers jours. Les dernières déclarations anti-Israël de Erdogan n’étaient pas bonnes pour le futur des relations bilatérales Israël-Turquie.
Arrive donc le boycott de la Russie sur (entre autres) les fruits Européens. Et là, Les producteurs israéliens redeviennent optimistes : les Russes sont disposés à acheter des fruits, légumes, fromages israéliens. Ils le disent ouvertement et veulent importer des produits “Made In Israel” en grande quantité.
L’Expansion (Copyrights) : » Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, a décrété un embargo d’un an sur la plupart des produits alimentaires en provenance de l’Union européenne et des Etats-Unis. Une décision qui va impacter le secteur agroalimentaire français en provoquant un engorgement du marché intérieur.
Que représente la Russie pour le secteur agroalimentaire français?
La valeur des exportations françaises à destination de la Russie est estimée à plus d’un milliard d’euros par an. Par ailleurs, le potentiel russe est très important: la croissance des exportations françaises vers le pays est de l’ordre de 10%.
La Russie importe essentiellement fruits, légumes, fromages, viandes de porc et de boeuf depuis la France, en somme la plupart des produits visés par l’embargo décrété ce jeudi.
Les vins et spiritueux français sont également prisés des Russes [en 2013, 450 millions d’euros de boissons alcoolisées ont été expédiées en Russie, ndlr] mais ils échappent pour l’heure à la décision prise par Moscou. En somme, c’est toute une dynamique qui se trouve freinée par l’embargo russe ».Source Tribune Juive