dimanche 28 avril 2013

Que visait le drone abattu au dessus de Haïfa ?



La seule question intéressante après que l'aviation israélienne ait abattu un drone dans la région de Haïfa est celle des intentions de ceux qui l'ont lancé sur le territoire israélien.
Etait-il seulement "armé" de caméras, ou était il destiné à une mission "militaire", ou encore une attaque suicide ?

La réponse git au fond de l'eau et les recherches menées par la marine israélienne pour retrouver les débris du drone permettront peut être, si elles sont fructueuses, de répondre à cette question.
A défaut, les photos réalisées par la chasse israélienne pourront aider.
La dernière fois qu'un drone a été lancé depuis le Liban, en octobre 2012, il l'avait été par les Gardiens de la révolution iraniens, avec l'aide du Hezbollah.

Officiellement, le Hezbollah a nié toute responsabilité dans l'envoi du drone, alors qu'il avait reconnu être à l'origine de celui qui avait survolé Israël en octobre dernier.
L'effet drone recherché , en dépit des déclarations guerrière du leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, était alors purement médiatique: les caméras étaient en place mais ne fonctionnaient pas; la déclaration selon laquelle l'appareil devait photographier la centrale nucléaire de Dimona était une pure "intox".

La volonté du groupe terroriste était clairement de détourner les violentes critiques dont il était l'objet au Liban, sur la question de son engagement militaire en Syrie aux côtés de Bashar Al Assad.
L'intention pourrait être identique cette fois ci: montrer que le Hezbollah continue à défier Israël, continuant à se poser en défenseur du Liban".
La réponse de l'armée israélienne – qui avait été critiquée lors du premier survol – a été rapide même si il est extrêmement difficile d'intercepter un drone, en raison de sa trajectoire imprévisible, et de sa petite taille. Le drone a été cette fois ci repéré lors qu'il était encore au Liban,
S'il s'avère qu'il était armé, la question est de savoir quelle était sa cible; Haïfa est stratégiquement une cible importante en raison des infrastructures qu'elle héberge – et il est urgent d'en élever le niveau de protection.
Il pourrait aussi s'agir d'un test qui tienne compte de nouvelles réalités, la mise en exploitation du gisement gazier de Tamar.
Nasrallah a, à maintes reprises, proféré des menaces à peine voilées, contre ces gisements.

Même si la milice chiite, et l'Iran, savent que s'en prendre à ces gisements constituera, pour Israël, un acte de guerre, une guerre que le Hezbollah, en dépit de ses capacités de nuisance, n'est pas en mesure de supporter aujourd'hui alors qu'il est englué dans la guerre civile syrienne.
On estime que le Hezbollah disposerait de 100 drones de fabrication iranienne.


Source Israel Infos