mardi 29 décembre 2020

Debora Waldman, une cheffe à la tête d’un orchestre national


À 43 ans, Debora Waldman est une cheffe d’orchestre accomplie, exerçant sa vocation le plus sereinement. « La seule difficulté que m’ait value le fait d’être femme est une carrière qui évolue deux fois moins vite que celle de mes collègues masculins ! », lance-t-elle non sans humour.......Portrait.......

Sa mère, guitariste comme son père, avait pourtant déjà fondé son propre orchestre en Argentine. 
Elle lui a mis le pied à l’étrier - la jeune fille envisageait d’être avocate -, l’engageant en tant « bibliothécaire-régisseur-flûtiste » avant de lui donner, à 17 ans, sa chance de diriger. 
En septembre, Debora Waldman est à la tête d’un orchestre national, celui d’Avignon-Provence : « Il y a 10 ans qu’une femme occupe un tel poste en Allemagne », note-t-elle…
Née en 1977 à São Paolo où son grand-père paternel s’était exilé de Pologne en 1939, élevée en Israël puis à Buenos Aires où elle étudie à l’Université catholique, Debora Waldman découvre Paris en 2001 : École normale de musique, concours du Conservatoire… En 2006-2009, la voici assistante de Kurt Masur à l’Orchestre National de France. 
« J’étais de toutes les répétitions pour faire travailler l’orchestre en l’absence du maître, mais il était toujours là ! Il m’a confié… deux répétitions. Il n’a pas repris les passages que j’avais travaillés, cela m’a rassurée. » 
À partir de 2010 elle participe au projet Demos de la Philharmonie de Paris, fonde en 2013 l’Orchestre Idomeneo et se produit comme cheffe invitée, notamment à l’opéra : Rita de Donizetti, Aïda, La Flûte enchantée ou Don Giovanni, qu’elle devrait retrouver à Avignon cette saison.
Elle a été choisie parmi 170 candidats, « présentant le meilleur projet artistique, pédagogique et territorial », se félicite Philippe Grison, directeur général de l’orchestre provençal. 
« Pour convaincre les musiciens de partager ma vision, il me faut créer une osmose artistique et humaine », confie la cheffe. Hélas sa première saison à la tête de « ses » 40 musiciens est plombée par la pandémie. 
Après quatre concerts en septembre, le streaming a pris le relais. « Sans public, on fait des podcasts, des coulisses au plateau. 
Mais le concert” live” est irremplaçable : dans les salles, les écoles, hôpitaux, Ehpad, tout nous est interdit. Jusqu’à quand ? En attendant, je multiplie les projets pour forger le son dont je rêve… »

Source La Croix
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