Les participants prendront connaissance, la majorité pour la première fois, de la liste de 55 femmes et jeunes filles déportées sur un peu plus de 80 juives déportées de ce camp, en différents convois à partir de Drancy que l’association qui fait vivre la mémoire du camp a pu identifier.
"C’est le premier aboutissement de longues recherches notamment aux Archives Départementales du Tarn, d’un groupe de travail animé par Ginette Vincenot" indique Rémi Demonsant.
Ce travail est complexe, car les registres des internées communs aux camps de femmes de Rieucros et de Brens ne comprennent aucune mention de Déportation.
Il a donc fallu déterminer, parmi les transferts d’internées, ceux qui menaient directement ou le plus souvent indirectement à Drancy pour la Déportation au camp d’extermination d’Auschwitz.
"Pour vérifier les résultats, il a fallu les confronter au Mémorial de la Déportation des Juifs de France".
De toutes ces femmes et jeunes filles déportées à Auschwitz, seules 4 ont survécu.
Au square Joffre, au pied de la sculpture de Michel Pigeon située sur le passage des internées juives vers la gare de Gaillac, des membres de l’association égrèneront – avec des représentants de la communauté juive du Tarn – les noms des femmes déportées en 1942, 1943 et 1944.
En sortant nominalement de l’oubli ces femmes victimes de la grande rafle du 26 août 1942, l’Association pour Perpétuer le souvenir des Internées des Camps de Brens et de Rieucros leur a épargné une seconde mort.
Source La Depeche du midi
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