Aucun soldat israélien n'a été blessé par les tirs, a-t-elle précisé dans un communiqué.
Les soldats ont utilisé des fusées éclairantes, des obus fumigènes et ont tiré à balles réelles en direction des tirs venus du côté libanais de la frontière, a indiqué Tsahal.
"En réponse, au cours de la nuit, des hélicoptères d'attaque et un avion des Forces de défense israéliennes ont frappé des postes d'observation appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans la zone frontalière", est-il écrit dans le communiqué.
Aucun commentaire n'a jusqu'à présent été effectué par le Hezbollah.
Plusieurs médias libanais ont rapporté que l'armée israélienne a tiré une vingtaine de bombes incendiaires au phosphore à la périphérie de la route reliant les localités de Mays el-Jabal, Houla, Aytaroun et les hauteurs de Kfarchouba et Chebaa, et lancé une série de fusées éclairantes.
Une des bombes a touché une maison à Houla mais n'a pas explosé, ont-ils également indiqué.
L’Agence nationale d'information (Ani, officielle) a, de son côté, rapporté que l'armée israélienne avait lancé une série de fusées éclairantes face notamment à la localité de Mays el-Jabal.
L'agence a ensuite évoqué une “opération d'infiltration près de la région d’al-Manara, en face de Mays al-Jabal”, sans donner plus de précisions.
Selon l'Ani, “l’armée israélienne a trouvé une ouverture dans la clôture entourant la localité”.
Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, avait de son côté indiqué sur son compte Twitter qu'un "incident sécuritaire" avait lieu à la frontière entre le Liban et Israël sans donner plus de détails.
Le commandement de l'armée libanaise a indiqué que l'aviation israélienne a violé à 19 reprises l'espace aérien libanais et en particulier le Sud du Liban ces dernières 24 heures.
Ce dossier a été transmis à la Finul, précise l’armée libanaise. Pour rappel, les autorités libanaises considèrent que ces vols constituent une infraction à la résolution 1701 du conseil de sécurité juillet 2006.
Cette information intervient également à la veille du débat concernant le renouvellement du mandat de la Finul par le conseil de sécurité de l’ONU. Ainsi si Beyrouth, soutenu par la France, souhaite un renouvellement sans changement du mandat de la force multinationale, les autorités israéliennes soutenu par les États-Unis souhaitent que le mandat puisse inclure des dispositions quant à la capacité permettant de mener des perquisitions de propriétés privées côté libanais sans en avertir préalablement les autorités locales.
À New York, l'ambassadeur d’Israël aux Nations unies a fait parvenir une nouvelle lettre accusant le Hezbollah d'avoir tenté de mener une attaque le 27 juillet 2020 au niveau des fermes de Chébaa, ce qu’a réfuté le mouvement chiite.
Le diplomate accuse également l'armée libanaise d’être inefficace au niveau de la ligne bleue, le Liban d’être réticent face aux obligations que lui impose la résolution 1701 du conseil de sécurité et la Finul de n’avoir enregistré aucun progrès dans le cadre de son mandat depuis 30 ans.
Dimanche, deux chars israéliens avaient violé "la clôture technique" dans ce secteur, à l'intérieur de la Ligne bleue, et se sont postés près des fils barbelés.
La veille, le Hezbollah avait affirmé avoir abattu un drone israélien survolant le Liban-Sud. La tension entre le Liban et Israël reste très vive, surtout à l'approche du renouvellement du mandat de la Finul attendu le 27 août.
Le mois dernier, l'Etat hébreu a accusé le Hezbollah d'avoir mené une tentative d'infiltration, ce que le groupe soutenu par l'Iran a nié.
Vous nous aimez, prouvez-le....