Arrivé mardi soir dans la bande de Gaza avec une aide financière et des propositions afin de relancer une trêve entre les islamistes au pouvoir et Israël, Mohamed al-Emadi devait se rendre en Israël pour informer les dirigeants israéliens de la réponse du Hamas.
Selon des sources proches de Mohammed el-Emadi, il a apporté une aide de 30 millions de dollars à ce territoire palestinien de deux millions d’habitants dont la moitié vivent sous le seuil de pauvreté.
Cette visite est intervenue dans le contexte de la multiplication par le Hamas depuis le 6 août les lâchers de ballons incendiaires et des tirs de roquettes en direction d’Israël tandis que l’armée israélienne procède presque chaque nuit à des frappes aériennes en représailles dans la bande de Gaza.
En réponse aux ballons incendiaires, qui ont déclenché plus de 400 incendies en Israël selon une compilation des bilans des services des pompiers, l’Etat hébreu a aussi resserré son blocus de Gaza en fermant le point de passage de marchandises de Kerem Shalom et en stoppant les livraisons de carburant à ce territoire palestinien, ce qui a obligé la seule centrale électrique de la bande de Gaza à fermer.
Le Hamas a informé l’émissaire qatari être prêt à renoncer aux attaques contre Israël si ses exigences étaient acceptées par Israël.
Selon des sources proches du mouvement terroriste islamiste, il s’agit notamment du doublement du nombre des permis de travail pour des Gazaouis en Israël, de l’extension de la zone industrielle dans l’est du territoire, de la reprise de la fourniture d’électricité et de l’arrivée des fonds qataris.
Par ailleurs, les autorités locales craignent une augmentation subite du nombre des cas de Covid-19 après la découverte lundi de contaminations dans un camp de réfugiés local.
Un confinement total de la population a été imposé mardi et prolongé mercredi soir par le ministre de l’Intérieur pour encore 72 heures, afin d’endiguer la propagation du virus.
Selon des sources proches de la délégation qatarie, les Israéliens ont dit à l’émissaire El-Emadi qu’ils étaient disposés à reprendre les livraisons de carburant pour alimenter la centrale électrique de Gaza et à alléger le blocus en échange d’un retour au calme et de la fin des lâchers des ballons incendiaires.
Le Hamas et Israël, qui se sont livré trois guerres (2008, 2012, 2014), étaient parvenus l’an dernier à un accord de trêve, conclu par le biais de l’ONU, de l’Egypte et du Qatar.
L’accord prévoit justement l’octroi d’une aide financière de 30 millions de dollars par mois par le Qatar, mais aussi une série de mesures économiques – comme l’extension d’une zone industrielle à Gaza et l’octroi de permis de travail israéliens à des Gazaouis – afin de réduire la pauvreté et de stabiliser ce territoire.
Source Atlas Info
Vous nous aimez, prouvez-le....