mercredi 6 septembre 2017

Via (Israël ) part à l’assaut de l’Europe avec l’appui de Mercedes


Le constructeur allemand injecte 50 millions de dollars dans la jeune pousse israélienne qui serait en train de boucler une levée de fonds de 250 millions. Quatre ans après New York, cette app de covoiturage payant vise Londres puis Paris......Détails........


 
« D’abord nous prenons Manhattan, puis nous prenons Berlin ». Les fondateurs de la start-up d’origine israélienne Via peuvent reprendre à leur compte les paroles du tube de Leonard Cohen.
Et pour cause : quatre ans après avoir lancé son app de « ride sharing » outre-Atlantique, la jeune pousse fondée en 2012 par Daniel Ramot et Oren Shoval, et qui revendique 1 million de trajets par mois à New York, Chicago et Washington (facturés 5 dollars la course), s’apprête à débarquer sur le Vieux continent.
Pour concrétiser cette ambition, Via va pouvoir s’appuyer sur un partenaire de choix.

Le constructeur automobile allemand Daimler a en effet annoncé, lundi 4 septembre, qu’il allait créer une coentreprise avec la start-up dont le siège le trouve à New-York et le centre de R&D à Tel-Aviv, pour lancer un service de navettes à la demande dans les grandes villes européennes : à commencer par Londres et Paris.
Pour ce faire, Daimler injectera 50 millions de dollars dans la nouvelle unité qui sera domiciliée à Amsterdam.
Cette alliance ne constitue pas une surprise. Séduit par le concept proposé par Via, dont les navettes transportent à Manhattan jusqu’à six passagers dans des véhicules de type SUV, Daimler avait déjà amorcé au printemps 2016 une collaboration avec la jeune pousse pour sa marque Mercedes Benz dans le Comté d’Orange, l’une des principales régions de Los Angeles.
« Via est l’un des fournisseurs les plus performants sur le marché en plein essor du co-voiturage, tandis que Mercedes Benz Vans dispose des véhicules idoines pour remplir la tâche », a justifié Volker Morhinweg, le patron de la branche utilitaires de Daimler, qui rejoindra le conseil d’administration de Via.
La coentreprise cherchera à nouer des partenariats avec des entreprises de transport public en Europe.
Elle s’appuiera aussi sur les solutions logicielles de Via pour mettre au point des véhicules adaptés au marché des trajets à la demande, avec des fonctionnalités électriques ou système de conduite autonome. 
Ce vote de confiance est d’autant plus encourageant pour la jeune pousse, que l’investissement de Daimler s’inscrit dans le cadre d’un quatrième tour de financement plus large, évalué à 250 millions de dollars, selon le site TechCrunch.
Sachant que Via avait déjà levé 137 millions de dollars depuis sa création, notamment auprès des fonds Pitango, 83North ou encore Ervington investments (contrôlé par l’oligarque Roman Abramovich).
Il est vrai que Via propose une expertise qui va bien au-delà d’un simple service de co-voiturage.
« A partir du concept israélien de taxi collectif, une expérience de transport conviviale et abordable, on a développé un algorithme pour faire correspondre en temps réel les passagers aux places vacantes dans les voitures et de rester efficace sur le temps du trajet », avait confié voilà peu, son co-fondateur, Oren Shoval. 
Autrement dit une solution qui permet de créer un réseau de transport partagé à la demande, non pas à base de lignes et d’arrêts fixes mais de lignes éphémères évoluant en permanence.
Fort de ce savoir-faire, Via n’a d’ailleurs pas hésité à licencier sa technologie auprès de tiers à l’image du français Keolis (filiale de la SNCF) qui a signé début 2017, un accord de coopération avec la start-up afin d’intégrer sa solution au sein de son service de VTC LeCab.
Une certitude : le marché des trajets à la demande connait une expansion sans précédent.
Et dans ce contexte, Daimler n’est pas le seul constructeur à souhaiter se diversifier dans les nouvelles mobilités pour les usagers et les entreprises. Témoin, les partenariats stratégiques et financiers noués au cours de ces dix-huit derniers mois entre Toyota et le service de VTC Uber (d’un montant tenu secret), General Motors et Lyft (à hauteur de 500 millions de dollars), sans oublier l’investissement de 300 millions de dollars réalisé par Volkswagen dans Gett, un autre rival d’Uber, et une autre start-up de l’écosystème « auto tech » israélien.

Source Les Echos
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