Dans la première saison de Transparent, mise en ligne en 2014 sur Amazon, Jill Soloway s’inspirait de l’histoire de sa propre famille pour raconter celle des Pfefferman, une famille juive américaine dont le patriache Mort révèle son identité de femme trans – et son nouveau prénom, Maura. Trois ans plus tard, le nouveau volet de la série américaine, disponible depuis vendredi 22 septembre sur la plateforme de streaming, continue de creuser avec humour et sensibilité les thématiques du genre, de l’identité sexuelle et des dysfonctionnements familiaux......Détails et video.......
Une histoire personnelle sur l’identité sexuelle
Centrée autour d’un périple familial en Israël, la quatrième saison de Transparent entremêle la quête spirituelle à celle de l’identité. “La majorité de l’action se déroule en Israël, ce qui a une énorme signification spirituelle et historique pour le clan Pfefferman”, rappelle Vox, faisant ainsi référence aux origines juives des protagonistes et à leur histoire familiale compliquée, encerclée par les secrets.
Pour autant, ce contexte géographique n’est qu’une autre manière de pousser toujours plus loin les questionnements sur l’identité sexuelle. Le magazine en ligne explique :
Transparent repose sur l’idée qu’une histoire en recèle toujours plusieurs autres, selon la perspective qui est privilégiée.
La première saison était consacrée à Maura, une femme trans qui fait son coming out à la soixantaine.
Mais depuis, la série a évolué et porte aussi sur son entourage, autant de personnes qui essaient de s’épanouir malgré les obstacles que leur impose le système – familial ou sociétal – dans lequel ils sont nés.”
Tandis que la question du polyamour est abordée avec les relations que noue l’aînée Sarah (Amy Landecker), ou que le problème de l’addiction sexuelle de Josh (Jay Duplass) est posé, c’est surtout autour des réflexions d’Ali (Gaby Hoffmann) que la saison évolue.
Véritable alter ego de Soloway, la cadette des Pfefferman comprend qu’elle ne se sent à l’aise ni dans la peau d’une femme, ni dans celle d’un homme. Une problématique qui met en lumière combien la série continue de faire écho à l’histoire personnelle de sa créatrice, puisque cette dernière s’est récemment déclarée non-binaire (avec une identité de genre fluctuante).
Comme le souligne The Hollywood Reporter :
À travers une version révisée de sa propre histoire familiale, Soloway est de plus en plus dans l’introspection et questionne ainsi son propre genre.”
L’émotion à l’état pur
Qualifiée de “dramédie” pour souligner sa singularité, Transparent continue d’être un subtil mélange entre drame et comédie.
Pour The Guardian, ces thématiques “peuvent sembler un peu pesantes pour une ‘dramédie’, mais le tout est en fait saupoudré de moments hilarants et humains, sexy et audacieux”.
Il n’y a pas de doute pour le quotidien anglais :
C’est toujours la série la plus intelligente, drôle, chaleureuse et émouvante de la télévision. Si vous ne la regardez pas déjà, vous le devez vraiment.”
Un avis partagé par The Atlantic qui considère que, “trois ans après avoir été unanimement acclamée, la série est aussi belle que jamais, utilisant d’une superbe manière la familiarité entre son public et ses personnages”.
Comme par exemple lorsqu’elle continue de transgresser les codes de la télévision en montrant pour la première fois une personne transgenre totalement nue.
Un hommage à l’actrice trans Alexandra Bilings (Davina dans la série) qui explique dans The Daily Beast qu’il fallait “tout montrer”, car Transparent reste une série qui doit continuer “d’ouvrir le débat sur la manière dont les trans sont vus, pour changer la manière dont ils sont perçus”.
Source Courrier International
Suivez-nous sur FaceBook ici: