L'année dernière a vu le plus grand nombre de victimes palestiniennes et israéliennes en Judée-Samarie et en Israël depuis que l'ONU a commencé à collecter des données il y a une dizaine d'années, a déclaré le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU dans un rapport publié lundi matin...
Le rapport de 19 pages intitulé "Vies fragmentées" a pour objectif d'examiner la présence militaire israélienne en Judée-Samarie, ainsi qu'à Jérusalem-Est afin de déterminer l'impact que cela peut avoir sur la vie des Palestiniens.
"Ce mois-ci, les Palestiniens entrer dans leur 50e année d'occupation israélienne", a déclaré David Carden, le responsable de l'OCHA pour les territoires palestiniens.
"'Vies fragmentées' montre clairement l'impact dévastateur de cette situation, principalement sur les 4.8 millions de Palestiniens qui sont de plus en plus vulnérables en raison des violations du droit international humanitaire et des droits de l'Homme", a-t-il déclaré.
L'objectif principal de ce rapport était de revenir sur l'année 2015, qui a été marquée par une vague de violence palestinienne contre les Israéliens, ainsi que la manière dont les forces israéliennes y ont répondu.
Le bilan souligne que le nombre de morts a été plus élevé chez les Palestiniens, avec 146 personnes tuées, selon l'ONU.
94 Palestiniens ont été tués lors d'attaques ou d'"attaques présumées" contre des Israéliens a précisé l'OCHA.
La plupart des 52 autres décès sont survenus au cours d'affrontements violents entre "émeutiers" palestiniens et l'armée israélienne. Ce chiffre comprend également des attaques perpétrées par des extrémistes de droite israéliens, tels que l'incendie criminel de juillet dernier dans le village de Douma.
"Une grande différence entre le nombre de blessés"
En ce qui concerne le nombre de blessés en 2015, le rapport de l'ONU indique qu'il y a "une grande différence entre le nombre de Palestiniens blessés (14.053) et le nombre d'Israéliens qui ont été blessés physiquement (304)".
"La majorité des blessés palestiniens a eu lieu lors d'affrontements et résulte principalement de l'inhalation de gaz nécessitant un traitement médical (60 %), des balles en caoutchouc (26%), et de balles réelles tirées par les forces israéliennes (10%)", précise l'ONU.
L'OCHA a par ailleurs déclaré que la violence des habitants des implantations contre les Palestiniens a diminué. Le rapport de l'ONU fait état de 305 attaques en 2013, qui ont chuté à 217 en 2014, puis à nouveau à 130 en 2015.
Selon les chiffres de l'ambassade d'Israël en France, depuis le 13 septembre 2015, 38 Israéliens innocents ont été tués dans des attaques terroristes et presque 500 ont été blessés.
Elle dénombre entre octobre 2015 et mai 2016 plus de 2.250 attaques incluant des agressions ou tentative d'agressions, des fusillades, des attaques à la voiture bélier, des attaques par jets de pierres et des cocktails Molotov.
A ce nombre s'ajoute les quatre victimes de l'attentat de Sarona à Tel-Aviv. Seize autres ont été blessés dans l'attaque.
A cet égard, plusieurs médias internationaux, comme BBC ou CNN, ont provoqué la colère des Israéliens pour leur couverture de l’attentat. Le site de la chaîne d'information CNN a notamment mis le mot terroriste entre guillemets, pouvant susciter le doute quant à la nature de l'attaque perpétrée contre des civils.
Tel-Aviv avait été le théâtre le 1er janvier d'une attaque analogue quand un Arabe israélien avait ouvert le feu sur des terrasses d'établissements, tuant deux personnes et faisant plusieurs blessés. Il avait ensuite tué un chauffeur de taxi dans sa fuite. Il avait été abattu une semaine plus tard.
Source I24News