lundi 31 août 2015

Bennett lance un programme de sauvetage des maths


Alors que la rentrée scolaire approche à grands pas, le ministre de l’Éducation Naftali Bennet, l’ancien président de l’État Shimon Peres et des compagnies du secteur High-Tech ont donné le coup d’envoi dimanche d’un nouveau programme éducatif visant à renforcer les études de mathématiques au lycée...

Le programme baptisé « Latet Hamesh » (Donner cinq) vise à doubler le nombre d’élèves passant cinq unités d’études en mathématiques au bac en l’espace de quatre ans. Le but déclaré du ministère de l’Éducation est d’atteindre un total de 18 000 lycéens passant le plus haut niveau de mathématiques à l’examen clôturant les études secondaires.
Rappelons que le système du baccalauréat israélien diffère de celui qui prévaut en France.
Les épreuves du bac se déroulent sur trois ans et chaque matière correspond à un certain nombre d’unités d’étude, en fonction du niveau choisi par l’élève. Pour obtenir le bac, il faut 21 unités d’études, dans au moins sept matières principales obligatoires (avec un coefficient minimum fixé par le ministère de l’Éducation) et une ou plusieurs matières au choix (magémoth).
Les mathématiques font partie des matières obligatoires et le coefficient minimum est de 3 unités de valeur. Le niveau moyen correspond à 4 UE et le niveau avancé à 5 UE.
Ces dernières années, le nombre d’élèves passant les examens correspondant à 5 UE n’a cessé de s’effondrer. Il est ainsi passé de quelque 12 900 bacheliers en 2006 à 9 100 en 2013. Au niveau mondial, Israël se trouve dans la catégorie C (0 – 15 %) du classement Nuffield Foundation (classant les pays en fonction de la proportion d’élèves passant le niveau avancé de mathématiques au bac), avec un taux de seulement 9,1 % des élèves de terminale se présentant au niveau le plus élevé.
Le programme « Latet Hamesh » vise donc à doubler le nombre d’enseignants du niveau avancé, soit 2 000 professeurs de maths de haut niveau au lieu de 1 000 actuellement. Cent nouvelles filières de mathématiques avancées seront ouvertes dans les différents établissements scolaires du pays, y compris dans les écoles où ces classes ne compteront que six élèves. Jusqu’à présent, l’ouverture d’une classe au niveau 5 n’était possible qu’à condition d’avoir au moins 15 élèves de ce niveau.
Le ministère de l’Éducation ajoutera 15 000 heures d’enseignement et de renforcement des mathématiques dans les établissements pour permettre de créer de plus petits groupes et mieux répondre aux besoins des élèves, même dans les villes les plus reculées.
Une campagne de partenariat avec de grandes entreprises du High-Tech (Microsoft, Intel…), à laquelle participe l’ancien président Shimon Peres, a été lancée et permettra de mobiliser 500 employés de ce secteur pour qu’ils accompagnent élèves et enseignants tout au long de l’année scolaire. Des conférences et des visites de ces entreprises auront également lieu dans le courant de l’année.
« La menace qui pèse sur l’étude des mathématiques est une menace stratégique qui nécessite la mise en œuvre d’un programme national », a déclaré le ministre du Foyer juif lors du lancement du programme « Latet Hamesh ».
L’ancien président a pour sa part déclaré : « L’État d’Israël a été béni par la présence d’élèves aux fortes compétences et capables d’aller loin, mais il faut entretenir ce potentiel. […] L’État d’Israël est le symbole de la nation start-up, mais rien n’est gagné.
L’excellence scientifique ne s’obtient pas subitement et ne peut être conservée ad aeternam, sans effort. Pour faire face à la concurrence mondiale, l’État doit investir le maximum pour permettre à ses élèves d’acquérir les meilleures connaissances possible. L’excellence scientifique et technologique découlent des mathématiques, c’est pourquoi la promotion des études et l’aspiration à l’excellence scientifique sont une nécessité existentielle et un intérêt supérieur pour l’avenir d’Israël. »




Source IsraPresse