L’hiver sera chaud à la Knesset. De nombreux dossiers économiques attendent
les députés qui rentrent de vacances : budget, coût de la vie, etc. Après de longues semaines de vacances estivales et religieuses, les députés
israéliens retrouvent aujourd’hui leur siège dans l’hémicycle de la Knesset. La
session d’hiver est traditionnellement chargée de dossiers économiques. La loi
de finances pour 2015 sera aux cœurs des débats parlementaires : elle
influencera la situation économique et sociale de nombreux Israéliens durant
l’année qui vient...
LOI DE FINANCES 2015
Le projet de budget 2015 n’a pas encore été déposé sur le bureau de la Knesset : les fonctionnaires du Trésor travaillent jour et nuit pour finaliser la proposition de loi de finances qui a été adopté en conseil des Ministres le 7 octobre dernier. Le gouvernement doit la déposer à la Knesset 60 jours avant la fin de l’année comme la loi l’exige, c’est-à-dire jusqu’au 2 novembre au plus tard.
On sait qu’en 2015, les dépenses publiques augmenteront de 2,6% et se monteront à 324 milliards de shekels. L’essentiel de la hausse des dépenses publiques ira à la Défense dont le budget augmentera de 10% à lui seul. La marge de manœuvre des députés israéliens sera très étroite pour tenter de modifier la répartition des dépenses.
Le ministre des Finances Yaïr Lapid veut respecter la promesse faite aux électeurs de ne pas augmenter les impôts l’an prochain et même de les faire baisser. Autrement dit, les dépenses exceptionnelles causées par la guerre à Gaza de l’été dernier seront financées par la baisse des dépenses civiles et par le déficit public qui sera relevé à 3,4% du PIB en 2015.
LUTTE CONTRE LA CHERTÉ DE LA VIE
Le coût de la vie sera aussi un des défis que tenteront de relever les députés israéliens. Le président de la commission de l’Économie de la Knesset a déjà fait savoir quelle sera sa principale priorité : réduire le prix du gaz naturel pour abaisser les coûts de production de l’industrie et notamment de l’agroalimentaire, ce qui permettra aussi de réduire les prix des produits alimentaires. « La lutte contre la cherté de la vie passe par la nécessité de contrôler le monopole du gaz naturel, ce qui peut faire économiser des milliards à l’économie » a-t-il assuré.
Autre facteur de baisse du coût de la vie : la suppression de la TVA sur les logements neufs pour les jeunes couples. Le ministre des Finances Yaïr Lapid a mis tout son poids dans la réforme de l’immobilier : le gouvernement a récemment adopté sa proposition de supprimer la TVA sur les logements neufs (contre 18% aujourd’hui).
DES RÉFORMES EN ATTENTE
Or, le temps presse : la promesse d’une baisse des prix de l’immobilier a paralysé le marché du logement neuf. Les députés devront faire vite pour modifier le Code des Impôts ; sans compter la réforme de l’immobilier qui consiste surtout à accélérer la construction, en augmentant les terrains à construire disponibles.
Par ailleurs, le gouvernement israélien a déjà approuvé de nombreuses réformes structurelles : il reste aux députés à voter les lois nécessaires pour les appliquer. Ces réformes concernent des domaines très variés : le plan anti-pauvreté, la réforme de l’assurance-maladie, l’imposition des ressources naturelles, les privatisations, etc.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Source Israel Valley