Le Sheikh Raed Salah, chef de la Branche du Mouvement islamique dans le nord d'Israël, a fermement critiqué vendredi les dix pays arabes qui ont choisi de s'engager dans la lutte contre l'Etat islamique aux côtés des Etats-Unis, estimant qu'il s'agit d'une "alliance du mal visant à détruire ce qu'il reste de la Syrie et de l'Irak, et la partition future du monde arabe et islamique"...
Salah a effectué ces déclarations lors du 19ème congrès annuel du Mouvement islamique, qui a eu lieu vendredi à Umm al-Fahm dans le nord d'Israël. Le cheikh a condamné les actions de l'Etat islamique, mais a indiqué qu'elles ne justifient pas "une agression des Etats-Unis et de la coalition qu'ils sont entrain de former".
Le leader islamiste a ajouté qu'aucune coalition similaire n'avait été formée "contre la Chine, au Sri Lanka ou en Inde, où les musulmans ont été la cible d'attaques". "Où était la coalition contre le terrorisme européen en Afrique centrale ou contre le terrorisme israélien à l'égard des Palestiniens", a-t-il poursuivi.
Les Egyptiens refusent de participer activement à la coalition; Kerry au Caire pour tenter de les persuader
L'Egypte refuse de participer de manière active à la guerre contre l'Etat islamique, révèle samedi matin le journal al Masri al Youm, citant des sources proches des responsables égyptiens.
Selon ces sources, l'Egypte serait engagée dans la lutte contre le terrorisme djihadiste dans la péninsule du Sinaï et tout envoi d'un corps expéditionnaire à l'étranger nécessite l'approbation du parlement.
Le secrétaire d'Etat John Kerry est arrivé en fin de matinée au Caire où il doit s'entretenir avec le secrétaire général de la Ligue arabe et tenter de convaincre les autorités égyptiennes de se joindre à la coalition internationale contre le mouvement terroriste Etat islamique.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est dit vendredi confiant pour parvenir à former une coalition mondiale de pays européens et arabes, aux côtés des Etats-Unis, pour détruire à terme l'Etat islamique en Irak et en Syrie.
Plusieurs leaders du Moyen-Orient se sont réunis à Djeddah, en Arabie saoudite jeudi, pour discuter de la coalition internationale pour combattre les djihadistes de l'Etat islamique. Le secrétaire d'État américain John Kerry s'est rendu sur place dans une visite inattendue pour analyser la situation de plus près. Une quarantaine de pays se seraient déjà engagés à collaborer. La France a offert, mercredi, de prendre part à des frappes aériennes contre les combattants extrémistes en Irak si la mesure est jugée "nécessaire".
En fin de journée jeudi, l'Arabie saoudite, d'autres pays du golfe, l'Égypte, la Jordanie, le Liban et l'Irak ont publié un communiqué commun dans lequel ils s'engagent à "faire leur part", notamment en agissant pour empêcher de nouveaux combattants de rejoindre le groupe et possiblement en participant à des frappes militaires.
Par ailleurs, les États-Unis vont verser 500 millions de dollars supplémentaires d'aide humanitaire destinée aux victimes du conflit en Syrie, portant leur assistance totale à 2,9 milliards de dollars depuis 2011, a annoncé le département d'Etat vendredi à l'arrivée de M. Kerry dans la capitale turque.
Le président américain a annoncé mercredi soir qu'il était prêt à mener des frappes aériennes en Syrie, comme c'est déjà le cas depuis le 8 août en Irak, pour éliminer les islamistes radicaux de l'EI.
L'objectif est clair: nous affaiblirons, et, à terme, détruirons l'EI, a affirmé M. Obama.
Source Tribune Juive