dimanche 2 mars 2014

Yarmouk : ces Palestiniens qui ne souffrent pas d’Israël


Plusieurs dizaines de milliers de civils palestiniens sont affamés volontairement par les forces armées du tyran Bachar Al-Assad. Pourtant, ils ne semblent guère intéresser le monde. Pas même les musulmans. 

Récemment, un spécialiste du Proche et du Moyen-Orient déplorait l’indifférence notamment des musulmans à l’égard de ces dizaines de milliers de Palestiniens du camp de Yarmouk affamés volontairement par le tyran Bachar Al-Assad. Tous vivent un enfer depuis l’été 2013.
Depuis des mois circulent sur Internet des photos de visages émaciés, torturés par la faim, de corps de nourrissons morts de n’avoir pu manger à leur faim ou de vieillards décédés pour les mêmes raisons.
En 2014, des enfants, des femmes, des hommes, des vieillards meurent de faim. Pas en Corée du Nord, pas en Somalie, pas en Ethiopie, mais en Syrie parce qu’un dictateur a décidé de punir des dizaines de milliers de civils. Crime de guerre à peine dénoncé par la communauté internationale.
Cette semaine, les Nations unies ont diffusé cette photographie tout aussi surréaliste que terrible : des milliers d’habitants de Yarmouk font « la queue » dans l’attente de recevoir de la nourriture.
D’autres n’ont pu profiter de cette aide alimentaire. Ils sont morts de faim…
Morts comme peut-être l’est cet homme qui interviewé par une télévision arabe ne se souvenait plus de quand datait son dernier repas.
L’horreur est en Syrie. A Yarmouk, elle touche des Palestiniens, déjà punis par Israël, puisque, réfugiés en Syrie, ils ont quitté leur pays poussés par la lente épuration menée par l’Etat voyou d’Israël. Le parallèle fait par le spécialiste que nous citons en début d’article nous revient sans cesse : pourquoi ces Palestiniens ne touchent pas autant que leurs compatriotes vivant sous occupation israélienne ? La question est dérangeante, mais il faut se la poser. Un Palestinien qui meurt sous le joug de Bachar Al-Assad vaut-il moins qu’un Palestinien tué par Israël.
Source Al Kanz