Le plus jeune garçon juif sauvé des chambres à gaz nazies par Oskar Schindler raconte pour la première fois son incroyable histoire dans un livre aussi poignant que le Journal d’Anne Frank, à paraître en français début mai. Leon Leyson, auteur de « L’enfant de Schindler », est mort en janvier 2013, à 83 ans, juste après avoir remis le manuscrit à son éditeur américain. Son livre a été édité en anglais en août 2013. Il va désormais être publié en français...
A l’heure du 70e anniversaire du débarquement allié en Normandie, dont la nouvelle se répandit jusque dans les camps de concentration, ce témoignage historique unique, captivant et plein d’humanité, peut être lu à partir de 11 ans, selon Pocket Jeunesse (PKJ).
Emigré avec ses parents aux Etats-Unis après la guerre, Leon Leyson a enseigné pendant près de quarante ans en Californie. Il n’avait presque jamais parlé de son histoire jusqu’au succès mondial du film de Steven Spielberg, « La Liste de Schindler », en 1993. Plus jeune survivant de cette fameuse liste, Léon avait bien failli en être exclu…
Né le 15 septembre 1929 en Pologne, il est le cinquième enfant d’une famille ouvrière. Quand débutent les persécutions nazies contre les juifs, le petit Leon découvre la haine antisémite, subit les privations, les rafles, la
violence, la faim, l’angoisse… Des soldats allemands frappent son père devant lui. Deux de ses frères sont tués.
Au moment où les Leyson, comme des milliers d’autres, sont enfermés dans le ghetto de Cracovie, l’industriel allemand Oskar Schindler décide pour les sauver d’embaucher des juifs, dont le père et un frère de Leon. Emprisonné dans le camp de Plaszow, le jeune garçon ne figure pas sur la liste. Il se croit perdu mais réussit à convaincre le responsable du transfert des prisonniers vers l’usine d’armement que son nom a été barré par erreur.
" Ma mère est sur la liste. Mon père et mon frère sont déjà là-bas ".
J’avais risqué le tout pour le tout. Ma vie était en jeu », écrit-il.
« L’officier semblait se demander quoi faire de moi (…) Il aurait pu s’épargner ce dilemme d’un coup de pistolet ».
Le militaire finit par céder, Léon rejoint l’usine. Il est si petit qu’il doit grimper sur des caisses en bois pour atteindre les machines… Schindler s’attache à l’enfant et prendra d’énormes risques pour lui épargner Auschwitz, raconte l’auteur.
Mort en 1974, Oskar Schindler a sauvé la vie de plus d’un millier de juifs.
Honoré du titre de Juste parmi les nations, il est enterré à Jérusalem.
Source Tribune Juive