lundi 10 janvier 2022

Attentat de la rue des Rosiers : le suspect reste en en détention provisoire


Walid Abdulrahman Abou Zayed reste en prison. Considéré par la justice comme le principal suspect de l'attentat antisémite de la rue des Rosiers, le 9 août 1982 à Paris, ce Norvégien de 63 ans, d'origine palestinienne, s'est vu signifier le 23 décembre son maintien en détention provisoire. L'instruction sur l'attaque terroriste ayant visé le restaurant Jo Goldenberg pourrait encore durer quinze mois, avant d'ouvrir la voie à un procès, dont les avocats du suspect, Romain Ruiz et Bruno ­Gendrin, contestent d'ores et déjà la régularité........Détails.........

Ils ont déposé un pourvoi devant la Cour de cassation pour critiquer la bonne tenue de l'enquête, conduite par un juge spécialisé dans l'antiterrorisme, et obtenir la remise en liberté d'Abou Zayed. 
À l'époque des faits, la loi ne prévoyait pas de dispositif spécifique à ce type de crime. La compétence, au sens juridique du terme, des magistrats aujourd'hui en charge serait donc illégale.
La décision du 23 décembre a suscité le soulagement des victimes, pour lesquelles l'espoir d'une audience devant une cour d'assises, quarante ans après les faits, reste ouvert. 
"Mes clients n'auraient pas compris que le seul suspect incarcéré, seulement depuis quelques mois, soit remis en liberté", souligne Me Avi Bitton, qui défend trois anciens employés du restaurant.
L'affaire avait connu un rebondissement majeur le 4 décembre 2020, lorsque Abou Zayed avait été extradé de Norvège. 
Les soupçons s'étaient depuis longtemps portés sur le groupe Abou Nidal, un mouvement dissident du Fatah, la principale organisation palestinienne, alors dirigée par Yasser Arafat. Trois anciens dirigeants d'Abou Nidal ont désigné Abou Zayed comme l'un des membres du commando qui avait jeté des grenades à l'intérieur de ce haut lieu de la gastronomie au cœur d'un quartier où résidaient de nombreux juifs.
Entendu à trois reprises depuis son extradition, ce dernier a toujours nié avoir participé à l'action terroriste. "On a arrêté cet homme parce qu'on veut à tout prix qu'il y ait un procès, estime Me Ruiz, alors même que ceux qui l'accusent se contredisent et mentent visiblement." 
Des expertises informatiques sont toujours en cours sur un support saisi chez le suspect. 
Et les enquêteurs espèrent la tenue d'une confrontation entre Abou Zayed et ses accusateurs. Problème : à ce jour, leur localisation demeure très incertaine.

Source Le JDD

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