vendredi 28 janvier 2022

L’ONU en lutte contre la désinformation sur l’Holocauste


Chaque année le 27 janvier, l’ONU rend hommage à la mémoire des victimes de l’Holocauste et réaffirme son engagement à lutter contre l’antisémitisme et le racisme. En France, une nouvelle étude montre la multiplication d’incidents antisémites.  L’Holocauste, ou Shoah, a vu l’extermination de près de 6 millions de Juifs par les nazis pendant la Seconde guerre mondiale.......Détails.......

« L’antisémitisme – la forme la plus ancienne de haine et de préjugés – refait surface une fois de plus », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, alors qu’à peine la moitié des adultes dans le monde ont entendu parler de l’Holocauste.
« Notre réponse à l’ignorance doit être l’éducation. Partout, les gouvernements ont la responsabilité d’enseigner les horreurs de l’Holocauste », a-t-il dit, soulignant que les Nations Unies sont en première ligne de ces efforts.
L’UNESCO et le Congrès juif mondial (CJM) ont annoncé le 27 janvier un nouveau partenariat avec la plateforme en ligne TikTok pour lutter contre la distorsion et la négation de l’Holocauste. Les utilisateurs recherchant des termes associés à l’Holocauste seront redirigés vers des informations vérifiées.
Le Centre de lutte contre la haine numérique a déclaré en août dernier que 84% du contenu antisémite signalé aux entreprises de réseaux sociaux n’était pas modéré sur leurs plateformes.

Ne pas oublier, pour ne pas répéter

L’Assemblée générale des Nations Unies a établi en 2005 la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste au 27 janvier, jour de la libération du camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau par les troupes soviétiques en 1945, afin de rappeler ses atrocités et prévenir un génocide à venir.
Selon l’ONU, les pays ont la responsabilité collective de maintenir des politiques de commémoration efficaces, de préserver les sites historiques et de promouvoir l’éducation sur la Shoah afin de combattre les idéologies de la haine, alors même que l’antisémitisme est en augmentation depuis une dizaine d’années.
Tous les ans, de nombreux évènements de mémoire sont organisés dans le monde. En 2022, le thème qui guidera la commémoration et l’enseignement de la Shoah par les Nations Unies est « Mémoire, dignité et justice ».

Lutter contre la négation de l’Holocauste

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le 20 janvier 2022 une nouvelle résolution appelant tous les États à lutter contre la négation de l’Holocauste comme évènement historique et l’antisémitisme, notamment sur les réseaux sociaux.
« Nous devons nous adapter et répondre aux nouvelles formes d’antisémitisme alimentées par l’ignorance ou les théories du complot, qui circulent également en ligne », a souligné le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, qui se félicite de l’adoption de cette résolution « historique ».
Les Nations Unies continueront à développer et à mettre en œuvre des programmes d’éducation et de plaidoyer visant à lutter contre la négation et la déformation de l’Holocauste.

Des préjugés antisémites fortement ancrés

« Les stéréotypes négatifs à l’égard des Juifs sont toujours présents » en France, selon la nouvelle étude de la Fondation pour l’innovation politique.
Une majorité de Français juifs (74%) disent « avoir déjà subi au cours de leur existence un comportement antisémite, de la moquerie à l’agression physique en passant par l’insulte ou la menace verbale ».
De plus en plus de jeunes se disent également victime d’antisémitisme, principalement sur les réseaux sociaux, mais aussi à l’école, premier lieu d’exposition à des violences antisémites.
60 % des victimes indiquent avoir été agressées à l’école, dont 42 % à plusieurs reprises. « Les familles juives demandent souvent à leurs enfants de ne pas porter de signes reconnaissables de leur judéité, et même d’éviter de révéler le fait qu’ils sont juifs. 
C’est pourquoi ces familles scolarisent de plus en plus souvent leurs enfants dans des établissements confessionnels, catholiques ou juifs », selon l’étude de la Fondation.
Certaines catégories de la population seraient plus réceptives aux préjugés antisémites comme les hommes de plus de 65 ans, les extrêmes du spectre politique, ou encore les personnes de confession musulmane.
Selon les personnes interrogées dans le rapport, la principale cause de l’antisémitisme serait le rejet d’Israël (53%) ou l’islamisme (48%), viennent ensuite des croyances liées aux théories du conflit.

Source ONU

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