Montgivray. La commune veut faire revivre la mémoire du Groupe de travailleurs étrangers, où trois mille personnes ont été internées entre 1941 et 1945.........Détails........
Il y a quatre-vingts ans, en juillet 1941, en pleine Seconde Guerre mondiale, était créé le groupe de travailleurs étrangers (GTE) de Montgivray, un véritable « camp réservoir » où étaient internées des personnes âgées entre 18 et 55 ans.
Pendant trois années, il a alimenté le Service du travail obligatoire (STO) et la déportation raciale, fournissant des centaines de victimes, dont beaucoup accomplirent un voyage sans retour vers les camps de la mort. Les premiers mois de 1945 marqueront le terme de son histoire.
Aujourd’hui, l’on peut encore voir, sur le Grand Quérou, l’un des bâtiments où étaient enfermés ces travailleurs, tandis qu’une plaque placée rue Henri-Bonnin rappelle également cette partie de l’histoire de la commune.
« Cette part de notre histoire reste encore méconnue »
Conseillère municipale chargée, entre autre, de la commission culture, Clémence Mercier a décidé d’entretenir la mémoire de ce terrible épisode.
« Ces groupements servaient à exclure les étrangers des emplois en créant des camps d’internement où ils étaient obligés de travailler, explique-t-elle. Généralement, les internés étaient fournis comme main-d’œuvre de faible coût pour des travaux agricoles, industriels ou forestiers.
Le groupe de travailleurs étrangers de Montgivray était composé en grande majorité de travailleurs espagnols et polonais. Des personnes de religion juive étaient également internées dans ce camp. »
Un énorme travail a été fait par Philippe Barlet, du réseau Canopé de Châteauroux, avec la collaboration d’Alain Giévis et de Jean-Louis Laubry, pour retracer l’histoire de ces camps qui étaient au nombre de trois dans le département : celui de Douadic, principalement destiné aux juifs, le Groupement de travailleurs étrangers de Montgivray et celui de La Vernusse, sur la commune de Bagneux, destiné aux femmes et aux enfants polonais catholiques.
« Cette part de notre histoire reste encore méconnue du grand public, regrette l’élue montgivraise.
Dans un souci de devoir de mémoire, la municipalité est donc à la recherche de toute trace, tout document, photographie ou témoignage qui concernerait ce groupe de travailleurs étrangers. »
Les personnes qui auraient des documents peuvent contacter la mairie de Montgivray, au 02.54.06.10.36, ou directement Clémence Mercier, au 06.66.25.13.55.
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