lundi 22 mars 2021

De courts extraits de la Bible, datant du IIe siècle, découverts dans le désert de Judée


Ces fragments de parchemins ont été retrouvés dans une grotte de Judée Samarie, qui contenait un panier vieux de 10.000 ans et un squelette d'enfant momifié.........Détails........

Le parchemin est très dégradé mais sa découverte n'en reste pas moins spectaculaire. Israël a présenté mardi les fragments d'un rouleau biblique du IIe siècle découverts dans le désert de Judée, qualifiant cette découverte d'«historique» et d'une des plus importantes depuis celle des manuscrits de la mer Morte. 
C'est la première fois depuis environ 60 ans que des fouilles mettent au jour des morceaux d'un parchemin biblique, selon l'Autorité israélienne des antiquités (AIA).
Ces fragments ont été retrouvés dans une caverne à flanc de falaise dans la réserve naturelle de Nahal Hever, dans le cadre d'une opération nationale de lutte contre le pillage du patrimoine historique. 
Difficile d'accès - en plus d'être située dans la partie cisjordanienne du désert de Judée qu'occupe Israël depuis 1967 -, la grotte a été visitée au moyen de drones et n'a pu être fouillée qu'avec du matériel de montagne, notamment des cordes pour descendre en rappel.
Désignés par l'AIA comme datant de l'époque de la révolte juive avortée de Bar Kokhba contre le gouverneur de la province romaine de Judée, en 132-136, les morceaux du manuscrit, rédigé en grec mais où le mot «Seigneur» est écrit en hébreu ancien, ont permis, selon les chercheurs israéliens, de reconstituer des passages des livres de Zacharie et de Nahum, issus du livre des douze petits prophètes de la Bible. 
De premiers fragments avaient été découverts par des Bédouins dans les années 1950 et 1960 dans cette «caverne des horreurs», appelée ainsi pour les nombreux squelettes qui y ont été retrouvés, a déclaré à l'AFP le papyrologue Oren Ableman, de l'AIA. 
Ces nouveaux fragments ont permis de constater, «un changement textuel tout à fait inattendu» a-t-il fait savoir à l'AFP : «au lieu du mot “portes”, que l'on trouve dans tous les autres fragments, apparaît le mot “rues”». Une variation curieuse et pour l'heure inexpliquée que cherchent encore à comprendre les spécialistes israéliens.
Outre les morceaux de parchemins, l'opération archéologique a également mis au jour des pièces de monnaies contemporaines de la révolte de Bar Kokhba, un squelette d'enfant momifié vieux de 6000 ans et drapé dans un tissu, ainsi qu'un panier tressé datant de 10 500 ans, probablement le plus vieux du monde, estime l'AIA. 
Datant du néolithique, le panier a été remarquablement conservé grâce à l'environnement très sec du désert, a expliqué l'archéologue Chaïm Cohen à l'AFP.
«Les personnes l'ont caché ici pour pouvoir le préserver et le récupérer un an, ou dix ans plus tard», a-t-il indiqué, en racontant avoir «tremblé pendant des jours» après la découverte du panier. 
Comme semble l'indiquer le matériel archéologique récolté dans la grotte, les chercheurs israéliens pensent que le lieu a servi de refuge aux Juifs, à l'époque de la destruction par les Romains du second Temple à Jérusalem en 70 et pendant la révolte juive de Bar Kokhba soixante ans plus tard - comme pour les grottes de Qumrân.
Les 900 parchemins et fragments de papyrus retrouvés dans les grottes de Qumrân - les manuscrits de la mer Morte -sont considérés comme l'une des plus importantes de l'histoire de l'archéologie biblique car ils comprennent la plus ancienne version de l'Ancien Testament connue, ainsi que des textes religieux en hébreu, en araméen et en grec. 
La découverte du parchemin de Nahal Hever «pourrait permettre d'approfondir l'histoire de la traduction en grec de la Bible», estime Yosef Garfinkel, directeur de l'Institut archéologique de l'université hébraïque de Jérusalem.
Pour Israel Hasson, directeur de l'AIA qui expose ces objets dans son laboratoire situé dans le Musée d'Israël à Jérusalem, l'initiative lancée en 2017 a pour objectif de «sauver ces biens patrimoniaux rares et importants des griffes des voleurs». 
Depuis la découverte des manuscrits de la mer Morte il y a une plus d'une soixantaine d'années dans les grottes de Qumrân, les cavités rocheuses du désert de Judée sont devenues un terrain de prospection privilégié des pilleurs d'antiquités.
Les découvertes archéologiques font l'objet de querelles entre Palestiniens et Israéliens, ces derniers étant parfois accusés de vouloir justifier des revendications territoriales en Judée Samarie.
Si les autorités palestiniennes chargées des antiquités n'ont pas souhaité commenter dans l'immédiat ces découvertes en Judée Samarie, les autorités israéliennes n'ont pas manqué de récupérer la nouvelle de cette nouvelle découverte. 
Pour Avi Cohen, le directeur du ministère de Jérusalem et du patrimoine qui a financé les fouilles, le parchemin et les pièces attestent ainsi de l'histoire juive de la région et du «lien indissociable entre les activités culturelles juives et notre place sur cette terre».



Source Le Figaro
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