jeudi 11 mars 2021

Haftara Chabbat Hahodesh : Tout le peuple du pays sera astreint à cette redevance pour le prince d’Israël


Cette semaine, nous allons lire la paracha Hahodesh et la Haftara correspondante. Voici quelques explications ainsi que le texte de la Haftara traduit...

« ha’Hodech haZé lakhem » – la temporalité de la guéoula

Comme le rappelle le Ramban, le nom des mois de notre calendrier lunaire est issu de la tradition chaldéenne, c’est-à-dire de Babylone : « Lorsque nous sommes montés de Babel et que s’est accompli ce dont parle le verset : ‘On ne dira plus : D.ieu vivant qui extirpe le peuple Israël d’Egypte, mais D.ieu vivant qui extirpe et qui ramène la descendance de la maison d’Israël des terres du Nord et de tous les pays où elle fut jetée’ (Jérémie, 23, 7), nous avons continué à appeler les mois par les noms qu’ils portent en terre de Babel afin que nous nous souvenions que l’Eternel nous y a maintenus et que c’est Lui qui nous en a fait sortir… » (Chémot 12, 2).
Lire la « parachat ha’Hodech » consisterait ainsi à revenir à l’essence même de la temporalité d’Israël. Car, notre délivrance est inscrite dans la reconnaissance du sens à conférer à l’existence. Elle engage la question même du temps, c’est-à-dire celle d’un nouveau départ : Pessa’h.

Texte

Tout le peuple du pays sera astreint à cette redevance pour le prince d’Israël. Mais au prince incomberont les holocaustes, oblations et libations, lors des fêtes, des néoménies et des sabbats, de toutes les solennités de la maison d’Israël : c’est lui qui présentera l’expiatoire et l’oblation, l’holocauste et le rémunératoire pour faire propitiation en faveur de la maison d’Israël. 
Ainsi parle le Seigneur Dieu : "Au premier mois, le premier du mois, tu prendras un jeune taureau sans défaut et tu purifieras le sanctuaire.
Le pontife prendra du sang de cet expiatoire et l’appliquera au poteau de l’édifice, aux quatre angles de la saillie de l’autel et au poteau de la porte du parvis intérieur.
Ainsi feras-tu le sept du mois à l’intention de celui qui aurait péché par inadvertance ou erreur, et vous purifierez l’édifice.
 En ce premier mois, le quatorzième jour du mois, aura lieu pour vous la Pâque, fête célébrée sept jours, pendant lesquels on mangera des azymes.
Le prince offrira, ce jour-là, pour lui et pour tout le peuple du pays, un taureau comme expiatoire.
Les sept jours de la fête, il offrira en holocauste à l’Eternel sept taureaux et sept béliers sans défaut, chacun des sept jours ; plus, comme expiatoire, un bouc par jour.
Pour oblation, il présentera une êpha [de farine] par taureau et une êpha par bélier, avec un hîn d’huile par êpha.
Au septième mois, depuis le quinzième jour du moisépoque de la Fêteil procédera pareillement durant sept jours : même expiation et même holocauste, même oblation et même [quantité] d’huile."
Ainsi parle le Seigneur Dieu : "La porte du parvis intérieur, qui fait face à l’Orient, restera fermée les six jours ouvrables, mais elle s’ouvrira le jour du Sabbat, et le jour de la Néoménie elle sera [également] ouverte.
Le prince arrivera du dehors par le vestibule de cette porte et se tiendra près du poteau de la porte, tandis que les pontifes offriront son holocauste et son rémunératoire ; puis, il se prosternera sur le seuil de la porte et se retirera. La porte toutefois ne se refermera pas avant le soir.
Les jours de Sabbat et de Néoménie, la population du pays se prosternera à l’entrée de cette même porte, devant l’Eternel.
Voici l’holocauste que le prince présentera à l’Eternel : le jour du Sabbat, six agneaux sans défaut et un bélier sans défaut ;
comme oblation, une êpha pour le bélier, et pour les agneaux une oblation selon ses moyens, plus un hin d’huile par êpha.
Le jour de la Néoménie, [il offrira] un jeune taureau sans défaut, six agneaux et un bélier, qui seront sans défaut.
Il joindra, comme oblation, une êpha pour le taureau et une êpha pour le bélier, et, pour les agneaux, ce que lui permettront ses ressources, plus, un hin d’huile par êpha.
Quand le prince viendra, c’est par le vestibule de la porte qu’il entrera, et par le même chemin qu’il sortira.
Mais quand viendra le peuple du pays devant l’Eternel, lors des solennités, celui qui sera venu par la porte du Nord pour se prosterner sortira par la porte du Midi, et celui qui sera entré par la porte du Midi sortira par la porte du Nord : on ne repassera point par la même porte par où l’on sera venu, mais on sortira du côté opposé.
Ainsi du prince : confondu parmi eux, avec eux il entrera, et ils sortiront ensemble.
Aux fêtes et aux solennités, l’oblation sera d’une êpha par taureau et d’une êpha par bélier, et pour les agneaux selon ses moyens personnels, plus un hin d’huile par êpha.
Si le prince veut offrir un hommage holocauste ou rémunératoire comme don volontaire au Seigneur, on lui ouvrira [a porte qui regarde l’Orient ; on présentera son holocauste ou son rémunératoire comme on fait au jour du Sabbat ; puis, il se retirera, et l’on fermera la porte après qu’il sera sorti.
Tu offriras aussi un agneau d’un an, sans défaut, comme holocauste quotidien à l’Eternel ; chaque matin tu en offriras un.
Pour oblation, tu y joindras, chaque matin, un sixième d’êpha, plus un tiers de hin d’huile pour détremper la farine ; oblation à l’Eternel, prescription à jamais invariable.
On offrira cet agneau, avec l’oblation et l’huile, chaque matin comme holocauste permanent. "
Ainsi parle le Seigneur Dieu : "Si le prince fait un présent à quelqu’un de ses fils, ce sera son héritage, qui passera à ses enfants : il leur appartient par droit d’hérédité.
Mais s’il fait un présent, sur son héritage, à l’un de ses esclaves ; il lui appartiendra jusqu’à l’année d’émancipation, où il fera retour au prince : c’est à ses enfants seuls que son héritage doit appartenir.
Mais que le prince ne se saisisse pas du patrimoine du peuple pour le spolier de son bien ; c’est de son domaine seul qu’il fera hériter ses fils, afin que nul d’entre mon peuple ne soit évincé de sa possession."

Source Massorti