Rétropédalage. Après avoir licencié un employé de confession juive pour avoir averti ses collègues de la présence de Nazis lors de l'invasion du Capitole à Washington il y a deux semaines, l'entreprise technologique GitHub a finalement présenté ses excuses dimanche, et annulé son renvoi........Détails........
Le jour de l'insurrection, le 6 janvier dernier, conduite par des militants trumpistes, ce salarié avait posté un message sur une chaîne Slack interne à sa société, disant «Restez en sécurité, les Nazis sont là».
Parmi les partisans du président Donald Trump ayant pris part à l'assaut du siège du Congrès américain figuraient des miliciens, des suprémacistes blancs, des membres de la mouvance complotiste QAnon, mais aussi des néonazis, un insurgé ayant été repéré portant un sweat avec l'inscription «Camp Auschwitz».
Deux jours après, l'employé de confession juive avait été licencié, pour cause de «comportement qui n'est pas en accord avec la politique de l'entreprise», avait déclaré un représentant des ressources humaines de GitHub au média TechCrunch. Après les plaintes de centaines d'employés, la plate-forme d'hébergement et de développement de logiciels, acquise par Microsoft en 2018, avait ouvert une enquête.
Elle «a révélé d'importantes erreurs de jugement et de procédure», a déclaré dimanche la directrice des opérations de GitHub, Erica Brescia, dans un billet de blog.
Elle a également annoncé que le chef des ressources humaines de l'entreprise avait démissionné, prenant la responsabilité de ce limogeage abusif.
«A l'employé, nous souhaitons dire publiquement : nous nous excusons sincèrement», a-t-elle écrit.
A la lumière des résultats de l'enquête interne, «nous avons immédiatement annulé la décision de nous séparer de l'employé et sommes en communication avec son représentant», a-t-elle affirmé.
L'intéressé, qui veut rester anonyme, a expliqué à TechCrunch ne pas chercher à retrouver son emploi, se disant plutôt favorable à une forme de conciliation. Il a également affirmé que ses propos sur Slack traduisaient sa «véritable inquiétude» pour ses collègues travaillant dans la région de Washington, ainsi que pour les membres de sa famille.
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