jeudi 28 janvier 2021

Grande-Synthe : relaxe pour les quatre membres de Zahra suspectés d’avoir poursuivi leurs activités malgré une interdiction


Le 27 novembre dernier, quatre « ex »-membres du centre Zhara devaient s’expliquer devant le tribunal correctionnel de Dunkerque, poursuivis pour avoir continué leurs activités de propagande malgré une décision de dissolution de l’association prononcée en mars 2019 par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Christophe Castaner. Le tribunal a prononcé ce mercredi une relaxe pour les quatre prévenus.........Détails........

Les quatre « ex »-membres du centre Zahra poursuivis pour continuation d’activité malgré la dissolution de l’association ont été relaxés par le tribunal, ce mercredi. Le parquet avait requis des peines de prison ferme contre les prévenus et la confiscation des locaux de ce centre suspecté de diffuser une idéologie salafiste.
Le procureur de la République avait requis des peines de prison ferme et la confiscation des biens immobiliers de l’association. 
Il a fait appel de la décision.
« Des regroupements familiaux », avait allégué Yahia Gouasmi, le fondateur de Zahra, pour expliquer que certains jours, plus d’une centaine de personnes se réunissaient dans les locaux. 
M. Gouasmi a d’ailleurs fait du centre sa résidence principale. Pour le parquet, qui avait reçu le signalement d’une reprise d’activité malgré la dissolution – des vidéos de propagande continuaient en outre de circuler sur les réseaux sociaux – ces « réunions familiales » n’étaient qu’un moyen de contourner l’interdiction.

Idéologie salafiste

L’État avait estimé que l’idéologie salafiste largement diffusée sur les réseaux sociaux et de façon très prosélyte auprès de la population grand-synthoise, n’était pas compatible avec les valeurs de la République. 
Les membres chiites du centre Zahra, affiliés au Hezbollah iranien, palestinien et libanais, ont toujours prôné la destruction d’Israël. L’association abritait plusieurs satellites, eux aussi théoriquement dissous : France Marianne TV, le parti antisioniste et l’association chiite de France.
Les diatribes antisémites affichées par le centre Zahra avaient séduit les milieux d’extrême droite et complotistes. 
Le négationiste Alain Soral et Dieudonné avaient en ce sens conduit la liste du parti antisoniste aux Européennes de 2009, aux côtés du président grand-synthois de Zahra, Yahia Gouasmi.
Le centre Zahra a vu le jour en 2005, dans une impasse, à l’abri des regards. Du corps de ferme en ruines racheté en SCI (société civile immobilière), le centre Zhara est devenu un complexe de luxe, une forteresse ultra-sécurisée agrémentée de jardins soigneusement arborés. 
On y entre en s’essuyant les pieds sur un paillasson représentant le drapeau d’Israël. 
Personne ne sait comment l’association a financé cette enclave résidentielle.

Quand les ennuis ont commencé pour Zahra...

Les ennuis ont commencé le 2 octobre 2018 pour le centre Zhara. A partir de ce moment, les autorités judiciaires et administratives n’ont plus desserré leur mâchoire contre les membres actifs de Zahra.
Ce jour-là, l’État ordonnait une « descente » administrative pour des soupçons d’activités terroristes. 
Perquisitions du centre de Zahra, des commerces tenus par ses membres à Grande-Synthe, de leurs domiciles... Au final, l’opération avait abouti à une procédure pour détention illégales d’armes. 
Le trésorier de l’époque a été condamné à six mois ferme dans cette affaire. En mars 2019, la dissolution du centre et la fermeture de la mosquée sont prononcés après avoir ferraillé devant le tribunal administratif et le conseil d’Etat.
En septembre 2019, le prédicateur du centre comparaissait pour provocation à la haine raciale et a été condamné à six mois de prison avec sursis. 
Le parquet de Dunkerque avait entre-temps engagé une procédure contre le parti antisioniste et son président Yahia Gouasmi pour non-déclaration des comptes de campagnes lors des élections européennes de 2009. Sur ce volet, des procédures judiciaires sont toujours en cours.

Source La voix du nord
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